vendredi 18 septembre 2015

La réalité des mouvements terroristes kurdes (PKK...)

La reprise des armes du PKK face à l'état turc fait beaucoup couler d'encre et il est régulier de voir des articles de presse relater les faits en omettant totalement ce qu'est le PKK et son passé sanglant. Le but ici n'est pas de défendre le gouvernement turc contre les kurdes ni de soutenir l'AKP qui est d’une certaine façon complice de la situation actuelle, mais juste de remettre les points sur les i.

De cette manière, points par points le PKK sera démontré comment il est bien un mouvement terroriste qui ne défend absolument pas la cause des kurdes et qui trempe dans de sombres trafics qui s'étendent jusqu'en France.

Tout d'abord, il convient de rappeler ce qu'est le PKK : un mouvement terroriste marxiste léniniste qui depuis son existence a toujours et systématiquement usé de la terreur pour arriver à ses fins. Sous couvert de lutte pour le droit des kurdes en Turquie, le PKK a fait couler le sang pendant des décennies et on parle de 45000 morts depuis le début de leurs activités terroristes. Certes les gouvernements dans le passé n'ont pas été tendres avec les kurdes, mais la situation actuelle des kurdes est bien meilleure et même, un kurde en Turquie peut sans aucun problème prétendre aux même droits que n'importe qui d'autre. De ce fait on peut considérer que les revendications du PKK en terme de droits n'ont plus lieu d'être. Ainsi comment peut-on parler d’un peuple (kurde) opprimé alors que le jeune venant de Cizre pour aller étudier à Izmir le fera sans que sa famille soit inquiétée et avec son diplôme en poche à son retour alors que le jeune d’Izmir fraîchement diplômé ira aller enseigner la peur au ventre à Cizre en disant ses adieux avec sa famille qui espèrera qu’il ne lui arrivera aucun problème avec la population kurde ? Voilà tout le paradoxe qui règne et que certains entretiennent volontairement alors que le problème kurde n’est plus. Un citoyen lambda de Turquie se sent plus en insécurité à Diyarbakir qu’un kurde à Bursa et personne ne peut nier cette réalité.

Cependant le PKK persiste, donc les revendications sont tout autres et c'est là le problème : le séparatisme revendiqué est inacceptable ni pour les turcs au niveau de l’intégrité territoriale ni pour la situation du Moyen Orient au vue de ce que le PKK est, c'est à dire des terroristes et des mafieux...

Le PKK est un mouvement terroriste sur plusieurs points : 
  1. il use de la violence contre l'état turc sans faire de distinction avec les civils 
  2. il se finance avec du trafic de drogue et du racket auprès des kurdes 
  3. il ne reconnait pas l'autorité turque 
  4. il empêche l'éducation nationale turque de subvenir aux besoins des enfants kurdes 
  5. il dispose de camps d'entraînements illicites dans les montagnes 
  6. il n'hésite pas à menacer et à assassiner les kurdes opposés à leurs méthodes 
Si l'on regarde bien ces activités, elles se retrouvent dans tous les mouvements terroristes du monde comme chez DAESH par exemple.

1. Violences contre l'état turc


Attaque du PKK contre un poste militaire
Pendant longtemps les attentats suicides dans des bus bondés étaient la panacée du PKK. Depuis toujours des terroristes kurdes ont constamment attaqué des bases militaires, des postes de frontières, des commissariats, des militaires, des policiers... Ils n'ont pas hésité a poser des mines où à installer des bombes sous les routes. Ils ont régulièrement traqué des policiers pour les assassiner lâchement même en dehors de leurs heures de travail. Ces activités sont vérifiables sans aucun problème pour ceux qui veulent les voir bien entendu.

2. Trafic de drogue et racket


Prise de marijuana dans un dépôt du PKK
Un mouvement terroriste ne saurait être entretenu sans financement illicite et comme tous les autres mouvements terroristes, le PKK se finance aussi avec le trafic de drogue qui afflue dans les pays de l'Union Européenne au travers de multiples associations kurdes qui oeuvrent sous couvert d'activités culturelles. De même, l'impôt révolutionnaire qui est en réalité un racket organisé est aussi une source de financement des plus importantes. Des cas d'expéditions punitives ont même été relatés dans la presse à l'encontre de kurdes qui ne voulaient pas se plier au racket (voir les liens ci-dessous).


On voit donc que le PKK que certains voyaient comme de paisibles rebelles en communion avec la nature dans la montagne s'effondre et il en ressort un visage nettement plus crapuleux prêts à tremper dans la drogue et dans l’extorsion de fonds privés pour financer la supposée défense d'un peuple.

3. Non reconnaissance de l'autorité turque


Matériel pour fabrication de bombes
Pour le PKK, n'importe quel représentant de l'état turc est un ennemi et les seuls maires qu'ils reconnaissent sont ceux du HDP, le parti politique qui est l'extension du PKK. Ils refusent la présence de la police dans les villages et villes kurdes, font du trafic de carburants et refusent l'éducation nationale pour les enfants kurdes. De même, il a été démontré à de nombreuses reprises que le PKK a largement bénéficié des municipalités aux mains du HDP pour cacher des armes et du matériel pour fabriquer des bombes dans des entrepôts municipaux et que des engins de chantiers municipaux ont été utilisés pour installer des bombes sous les routes dans le but de s’attaquer aux militaires et policiers. L’utilisation de fonds publics pour faire du terrorisme. C’est comme si Daesh bénéficiait d’infrastructures publiques d’une ville française pour commettre des attentats contre des gendarmes, tout ceci avec la complicité des agents de la mairie.

4. Lutte contre l'éducation


Ecole brulée par le PKK
Cet aspect du PKK est beaucoup moins connu du grand public, mais il n'en reste pas moins une vérité édifiante : le PKK met tout en œuvre pour que les enfants kurdes soient écartés du circuit scolaire turc. Le PKK n'hésite pas à menacer les instituteurs (souvent jeunes) afin qu'ils s'en aillent. Récemment ainsi le PKK a kidnappé des instituteurs. Ils ont eu de la chance car avant ils étaient carrément alignés et fusillés comme pour ce cas de 6 instituteurs sauvagement assassinés. De même, ils poussent le vice jusqu'à bruler les écoles comme dans ce cas où ils ont mis le feu à 5 écoles dans une même nuit à Sirnak.

En fait si on y réfléchi bien, le but du PKK est de garder les enfants kurdes en dehors de tout accès à l'éducation pour in fine les enrôler plus facilement. Forcément, des enfants qui ne savent ni lire ni écrire et à qui la seule chose qu'on apprend est la propagande marxiste du PKK sont des enfants plus faciles à enrôler.

Des enfants dans les rangs du PKK
Et si la propagande ne marche pas, le PKK kidnappe les enfants kurdes contre le gré des parents pour les enrôler de force dans les camps. Il y a eu moult cas de ce type qui ont été relatés dans la presse où des enfants kidnappés à Istanbul et même en Allemagne ont été retrouvés dans des bus en direction du sud-est avec les témoignages de leurs parents qui reconnaissent que le PKK avaient déjà tenté de les enrôler. 

Au final le PKK n'a rien de différent de Daesh sur ce point puisque qu'il utilise la propagande pour embrigader les esprits faibles. Le PKK est en fait même pire puisqu'ils kidnappent les enfants ce qui est en soit encore plus ignoble. 

Concernant les femmes, il y a eu plusieurs cas de femmes qui ont été enrôlées pour ensuite s'enfuir tellement leurs vies dans ces camps étaient réduites à servir d'objets sexuels pour les chefs kurdes et à faire le sale boulot. Il y a même eu des cas de viols que bien sûr la presse française ne relate pas.

5. Camps d'entraînement


Camps d'entraînement du PKK
Comme tout mouvement terroriste armé, le PKK dispose de camps d'entraînements illégaux dans les montagnes du sud-est de la Turquie et aussi vers les frontières syriennes et irakiennes. D'ailleurs à ce propos, Barzani le chef du Kurdistan irakien a demandé au PKK de quitter les montagnes irakiennes car leurs activités terroristes causent du tords aux civils kurdes. 


6. Violences du PKK contre les kurdes


Yasin Börü jeune kurde musulman
sauvagement assassiné par des kurdes
partisans du PKK
Le PKK ne se préoccupe pas non plus de savoir si la victime est kurde ou non. Etant un mouvement terroriste, il est près à s'attaquer à n'importe qui s'opposant à son idéologie marxiste et partisane de la violence. Ainsi en octobre 2014 sous prétexte de manifester contre Daesh à Diyarbakir, le PKK a fait une chasse à l'homme aux musulmans et plusieurs kurdes musulmans ont été sauvagement assassinés. L'exemple le plus ignoble est celui de ce jeune kurde de 16 ans Yasin Börü qui a participé à une distribution de viandes de sacrifices pour les réfugiés syriens. Ce seul élément était suffisant pour le PKK pour accuser Yasin d'appartenir à Daesh ce qui lui a valu un lynchage pour finir mort avec le crane défoncé par des caillasses. Des Yasin Börü il y en a tous les jours, et même au sein du PKK où les règlements de comptes sur fond de trafic de drogues où de rivalités sont réguliers.

Un des derniers exemples en date est ce serveur kurde qui travaillait dans un restaurant de soupe à Diyarbakir quand la devanture a été mitraillée par le PKK dans le but de tuer des policiers qui y prenaient leurs déjeuners. Malheureusement, le serveur a lui aussi été touché et il a succombé à ses blessures.

L’AKP responsable de la situation actuelle


Il est indéniable que l’AKP est responsable de la situation actuelle où le PKK perpétue chaque jour des attentats et cause la mort de dizaines de soldats policiers et de civils. Depuis le début du processus de paix engagé par le gouvernement AKP avec le PKK et la dépose des armes de ce dernier, jamais l’AKP n’a diligenté d’inspection des camps et des villes à majorité kurde pour vérifier si le PKK avait réellement cessé de s’armer. Quand on voit finalement la violence des actions terroristes, on peut considérer qu’en fait le PKK n’a jamais déposé les armes mais qu’au contraire il s’est encore mieux préparé à une reprise des attaques contre l’état turc. Il serait même légitime de penser qu’Erdogan ait pu s’arranger avec le PKK afin que cette « paix » dure le plus longtemps possible contre certaines concessions dans le but de gagner les élections en s’appuyant sur cette « paix » (un peu comme avec le mouvement sectaire Gülen). De même, il est connu que depuis toujours les gouvernements successifs et les généraux ont toujours été en étroite relation avec les hauts dirigeants du PKK pour des intérêts politique, financiers ou alors pour légitimer le rôle élevé de l’armée dans la gestion du pays.

Le PKK, Daesh et « Kobane »


Une caricature représentant le
PKK et Daesh qui se battent
avec un soutien commun
Depuis que les affrontements ont commencé entre Daesh et les peshmergas kurdes autour de la ville de Kobane (en réalité Aïn Al Arab), la presse française et l’opinion française se sont épris d’un sentiment de sympathie à l’encontre des ces kurdes (qu’ils ont pas hésité à qualifier de courageux). Chaque jour de nouvelles informations parvenaient les assassins kurdes et trafiquants de drogue d’hier se sont transformé en valeureux résistants face à l’immonde bête noire qu’est Daesh. C’est comme soutenir la peste contre le choléra. La face cachée de cette supposée résistance, c’est surtout que le PKK et ses autres branches voulaient garder le contrôle du nord de la Syrie (dont Aïn Al Arab) pour in fine y installer le plus de kurdes possibles tout en chassant les autres ethnies turques et arabes. Après le nettoyage ethnique, le plan était de légitimer la division du territoire syrien en profitant du chaos actuel. Ca ne posait pas de problème aux gouvernements européens et américain puisque l’OTAN sait que de toute façon, état kurde signifie forcément allié prêt à vendre père et mère à « l’impérialisme américain » qu’ils prétendent combattre pourvu que leur désir d’avoir un vrai pays soit réalisé. 

Au final, on comprend bien que le PKK et ses branches sont tout aussi dangereux que Daesh qui est au centre de tous les débats. Les deux mouvements sont terroristes, crapuleux, mafieux, et les deux font autant de mal à ceux qu’ils disent défendre.

Partager