mardi 22 septembre 2015

Les kurdes ne sont pas issus d’une civilisation commune et forment un peuple hétérogène

Depuis les récents accrochages entre les peshmergas kurdes (dont le PKK en fait partie) et Daesh en Syrie autour de la question du contrôle d’Aïn Al Arab (que les kurdes appellent Kobane), la question du « peuple » kurde est sur toutes les langues à tel point qu’on tente par tous les moyens de donner une légitimité aux tentatives d’annexion du territoire Syrien par les groupes armés kurdes. Parmi eux se trouvent le PKK qui sont tout aussi terroristes et criminels que Daesh voir pire sur certains points.

Parmi ces tentatives se trouvent celle d’affirmer faussement que Diyarbakir est une ville historiquement kurde, mais aussi celle que les kurdes forment une ethnie à proprement parler, comme une civilisation qui existerait depuis plusieurs siècles sur ces contrées. Les deux affirmations sont des mensonges aux buts peu scrupuleuses.


Les kurdes sont issus de plusieurs ethnies différentes dont les perses, arabes, arméniens, juifs et turcs. Et le fait qu’il y ait plusieurs dialectes de kurdes selon les régions est une incidence de ce mélange qui compose l’origine des kurdes. Ainsi un kurde de Turquie ne parlera pas le même kurde que celui d’Iran. 

De toute manière, il n’existe pas de langue kurde à proprement parler dans le monde. Il est intéressant à noter que ce qu’on appelle par « le kurde » le langage qui est actuellement utilisé par les kurdes est composé de mots arabes, persans et turcs. De plus, une petite partie de ce langage est aussi soit composé de mots venant d’autres langues ou alors de mots totalement inventés.

Ainsi pour pouvoir exister comme une nation dans ce monde, il faut d’abord être un peuple. Et pour être un peuple, il faut une langue commune. Et ce fait est totalement absent des kurdes. C’est une raison suffisante de penser que les kurdes qui n’ont jamais eu d’état dans toute l’histoire des civilisations qui se sont succédés en Mésopotamie n’auront pas non plus d’état aujourd’hui car cette unité leur manque.

S’il n’y a pas de langue, il n’y a pas de communication. Quand il n’y a pas de communication, il n’y a pas d’union ni de sens. Et sans le sens, le cœur, la pensée, l’union et l’unité il n’y a pas d’état. En fait, les kurdes ont souvent eu un mode de vie reclus des autres civilisations ce qui les a poussé à vivre dans les montagnes comme des nomades. De cette manière, ils ont souvent été connus pour leurs faits de banditisme au cours de l'histoire des différentes civilisations humaines.

Est ce que ces propos peuvent alors prêter à de l’arrogance ou à un désir d’humilier les kurdes ? Non ! Pourquoi ça devrait l’être ? Ces propos sont des faits que n’importe quel historien chercheur scientifique sensé et sérieux ne peut qu’approuver. La véritable histoire est ainsi… Les kurdes ont des origines toutes diverses. La dénomination de « kurde » a longtemps été utilisée pour désigner ces « nomades » par les perses et les arabes si bien que l’histoire a retenu cette appellation de kurde comme nom pour ces peuplades.

De cette manière, il est impossible aujourd’hui de dire précisément à quelle période la civilisation kurde a existé puisqu’une telle civilisation n’a jamais été. Ceux qui avec l’histoire ont été appelé comme « kurdes » sont des peuplades qui ont vécu entre l’actuelle Turquie, l’Arménie et l’Iran systématiquement sous la domination de différentes civilisations et puissances.

Au final, il est indéniable et juste de dire que les kurdes forment un peuple hétérogène issu de plusieurs peuplades d’origines diverses. Donc affirmer que les kurdes forment un peuple est faux puisque pour être un peuple, il faudrait alors pouvoir unifier tous les kurdes qui vivent entre la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran ce qui n’est pas possible du fait des différences ethniques et de langues.

Ces faits ne donnent nullement pour autant un droit à mépriser les kurdes et à les traiter moins bien que les autres dans les pays où ils vivent. Mais de là à considérer qu’ils aient une quelconque légitimité sur des terres sur lesquelles ils n’ont jamais gouverné ou vécu en tant que civilisation, il y a une différence de taille et cette différence est très importante.

Il est certain que ceux qui soutiennent le PKK pendant leurs attaques sanglantes en Turquie sont les mêmes qui tentent de légitimer toute indépendance des kurdes dans cette région en affirmant de fausses allégations.

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