mardi 12 avril 2016

Les paroles de koufr et de perversion de Saïd Nursî

Saïd Nursî (dont son nom de famille est en réalité Okur) est considéré aujourd’hui en Turquie comme un grand penseur kurde musulman de son époque et qui a donné lieu au mouvement sectaire des Nurcu (Nourdjou) dont le prédicateur exilé aujourd’hui aux Etats-Unis Fethullah Gülen s’en est inspiré pour fonder sa propre secte du « Hizmet ». Il est à l’origine d’une quinzaine de livres rassemblant ses idées sur l’Islam, appelées Risale-i Nur.

Sa vie parsemée d’évènements chaotiques qui ne tiennent pas avec ce qu’il semble défendre ressemble étrangement aux réformateurs « musulmans » qui sont apparu dans la même période comme Jamal Al-Dîn Al-Afghani et Mohamed Abduh. Un coup il dit défendre l’islam, un autre coup il se lance dans le nationalisme, un coup il veut réformer, puis à un autre il se dit gardien des valeurs… Rien de ce qu’il a entrepris ne donne une image de lui d’un homme stable mentalement et idéologiquement.

Le caractère sectaire de Saïd Nursî est assez facilement vérifiable sur plusieurs points. Alors que certains de ses dires relèvent du koufr et donc de la mécréance, d’autres montrent ses idées perverses et ses prises de positions politiques contraires aux valeurs ottomanes.

La perversion religieuse


1- On commence d’abord avec un fait qui montre toute la mesure de Saïd Nursî et rien que ce fait devrait suffire à cerner le personnage et ses intentions. Dans son livre İşârâtü’l- İ’câz, il cite le 25ème verset de la Sourate Al-Baqarah et dit explicitement que « ça aurait été plus condensé et meilleur si « min semerâtihâ » avait été utilisé à la place de « minhâ min semeratin » ». Quiconque a un minimum de science sait ce qu’une telle approche veut dire. Saïd Nursî remet ici en cause la perfection d’Allah’ou Taala créateur de toutes choses dont nous avons connaissance ou non. Il ose, avec une telle approche de ce verset penser que lui, l’humain qu’il est, pourrait suggérer une construction du verset d’une meilleure façon que celle du Saint Coran. Ce n’est nullement un détail à prendre à la légère. Une telle approche d’un verset du Saint Coran signifie de facto la remise en doute de sa perfection. Or il y a 32 obligations que le musulman doit respecter, et parmi celles-ci, il y en a 6 qui concernent la foi dont celle de croire aux livres d’Allah’ou Taala dans leurs intégrité sans jamais remettre en doute ne serait-ce qu’un mot d’un verset.

2- Dans son livre Kastamonu Lâhikası, Saîd Nursî affirme que les opprimés parmi mécréants chrétiens peuvent devenir des martyrs (il inclut aussi les chrétiens qui ont combattu avec les ottomans pendant la 1ère guerre mondiale et ceux qui fait la guerre aux musulmans et à l’islam en considérant ces morts chrétiens comme des martyrs). Il explique que finalement, quelqu’un qui n’aurait pas respecté un des 5 piliers de l’islam, à savoir la chahada (profession de foi), peut dans des cas précis mourir en martyr et accéder aux paradis… Pas étonnant en fin de compte que le sectaire Fethullah Gülen qui s’inspire de ses enseignements dit la même chose.

3- Dans son livre Sikke-i Tasdîk-ı Ğaybî et dans les livres Şü’â, il ose affirmer que la pensée du Nurculuk (Nourdjou) est faite mention en 33 endroits du Saint Coran. Est ce qu’une telle chose peut être possible quand on voit la perversion de ses idées… C’est juste ridicule et affligeant, et c’est aussi la preuve de sa folie.

4- Saîd Nursî est aussi l’instigateur de la pensée du dialogue inter-religieux qu’il explique dans son livre Sikke-i Tasdîk-i Ğaybî. Une sorte d’idéologie qui permettrait le dialogue entre musulmans chrétiens et juifs afin que chacun puisse s’inspirer de l’autre sous prétexte qu’il pourrait encore y avoir des chrétiens ou des juifs parmi eux qui croiraient aux vrais livres et qui suivraient les véritables religions du christianisme ou du judaïsme. Or le prophète (saw) a dit à ses sahaba que si le prophète Moïse venait maintenant du ciel parmi eux et qu’ils se soumettaient à lui ils seraient alors en perdition. Pourquoi ? Car le Saint Coran et l’Islam remplacent respectivement les autres religions et les autres livres et quand bien même il pourrait y avoir des vrais croyants chrétiens et juifs aujourd’hui (ce qui n’est pas le cas) il leurs faudrait absolument rejoindre l’islam s’ils veulent continuer à faire partie du nombre des croyants. A partir de là pourquoi invoquer la possibilité du dialogue inter-religieux si ce n’est que d’induire les gens dans l’erreur et de les amener à adopter des croyances perverses ?

5- Dans la continuité de sont concept pervers du « dialogue inter-religieux », On voit à travers d’autres déclarations que Saïd Nursî veut constamment un rapprochement entre les musulmans et les mécréants et notamment avec les arméniens qui avaient d’ailleurs profité de la 1ère Guerre Mondiale pour prendre parti avec les russes contre les ottomans alors pourtant garants de leurs sécurités. Ainsi dans Tarihçe-i Hayat il déclare que nous allons être amis avec les arméniens et travailler mains dans la main. De même dans son livre Sikke-ı tasdîk-i gaybî il semble prédire les actions du Mahdi et déclare que sa troisième mission sera de retrouver les vrais chrétiens (alors qu’il n’en existe plus) et de faire en sorte qu’ils œuvrent pour l’Islam (tout en restant chrétiens !). Enfin, il dit dans le livre Âsâr-ı bedî’ıyye que le bonheur et la félicité de la nation est liée à une alliance et une amitié avec les arméniens…

6- Saïd Nursî est aussi connu pour son arrogance. Dans son livre İşârâtü’l- İ‘câz, il affirme que parmi les tafsirs qui ont été écrits jusqu’aujourd’hui (son époque), ceux qui sont supérieurs sont les « Nurculuk Risâlesi » (ses livres du tafsir). Or l’arrogance est une des caractères du musulman les plus détestés par notre prophète (saw). Le musulman doit toujours faire preuve d’humilité et se sentir plus petit que les autres et qu’il y aura toujours meilleur que soit. Visiblement ici Saïd Nursî montre entièrement le contraire et prouve qu’il est à mille lieux de la sounna du prophète (saw).

7- Toujours dans l’arrogance, Saïd Nursî déclare dans sa 5ème lettre du Mektubat que celui qui lit son livre Sözler peut devenir un awliya (saint) en 40 minutes alors que du temps du grand savant Imam-i Rabbani il fallait 40 années pour l’être à force d’étudier lire rechercher et surtout perfectionner sa foi avec des prières surérogatoires du dhikr et d’autres actes de piété, sans parler de pousser l’amélioration de la takwa jusqu’à son maximum. D’ailleurs, c’est ce même livre Sözler dans lequel il se proclame comme étant le plus grand savant ayant apparu après les sahabas.

La perversion idéologique et politique


8- Saïd Nursî est aussi connu pour sa farouche opposition au sultan et Calife Abdülhamid 2 alors que commençait à apparaître le mouvement des jeunes turcs (dönmehs sabbatéens) et les réformistes musulmans (francs-maçons). Ainsi dans son livre Tarihçe-i hayat, il dit que « Le Sultan Abdülhamid est un bandit », rien que ça… Il est aussi connu pour avoir fait des meetings à l'encontre du Sultan à Istanbul.

9- Dans le 14ème Şü’â, il déclare « J’ai reçu 19 mille pièces d’or des Ittihadçi (Jeunes turcs, composé essentiellement de dönmeh sabbatéens, dönmehs arméniens et de maçons avec l’appui des services secrets anglais et de la famille Rothschild). » Quand on sait ce qu’a donné la révolution des jeunes turcs, on se demande à quoi a servi cet argent et dans quel but si ce n’est que de tout faire pour influer sur l’opinion publique avec sa stature de « savant ».

10- Toujours dans le 14ème Şü’â, il dit aussi : « J’ai pris 150 milles bons au porteur des républicains » ce qui rejoint la précédente déclaration…

11- Dans son livre Münâzarat, il lui est questionné à propos des Jeunes Turcs, et il explique à la personne qui lui écrit qu’il apprécie les Jeunes Turcs et approuve certains aspects de leurs mouvements. Pourtant les Jeunes Turcs (francs-maçons, dönmehs sabbatéens et arméniens) sont ceux-là même qui ont déchu et emprisonné le Sultan Calife Abdülhamid 2. Toute la perversité qui existe en Turquie est le fruit de leurs idéologies. On comprend mieux pourquoi Saïd Nursî a de l’empathie envers les Jeunes Turcs quand on sait qu’il a été financé par eux, ceci explique cela.

12- Saïd Nursî a aussi l’habitude d’appeler Jamal Al-Dîn Al-Afghani et Mohamed Abduh (deux agents anglais et franc-maçons) par « mon maître » même après la divulgation de ce qu’ils étaient. Pourtant dans cet article du blog, il est explicitement détaillé avec des preuves que ces deux personnages étaient bel et bien des francs-maçons et des réformateurs qui jouaient avec certains aspects de l’Islam et qui s’amusaient à faire naître ici et là du nationalisme en les poussant les uns contre les autres. Finalement, quand on regarde la vie de Saïd Nursî et celle de Jamal Al-Dîn Al-Afghani et Mohamed Abduh, on se rend compte qu’elles se ressemblent beaucoup et ce n’est sûrement pas un hasard qu’ils les désignent comme étant ses maîtres.

13- Dans la 18ème édition du journal Volkan Gzetesi, Saïd Nursî affirme dans ses écrits qui l’Empire Ottoman n’a aucun rapport avec l’Islam. Cette déclaration s’inscrit dans la droite lignée de sa position d’ennemi du Sultan Calife Abdülhamid qu’il était et ses idéaux de rapprochement des musulmans avec les chrétiens arméniens. Or les derniers garants de l’unicité des musulmans dans le monde étaient bien les ottomans qui ont été trahis par les Jeunes Turcs et des supposés savants comme Saïd Nursî.

14- On sait que le nationalisme est proscrit en Islam et pourtant Saïd Nursî tel le saltimbanque qu’il était jouait avec le nationalisme pour faire ressurgir celui du nationalisme kurde. Dans son livre Dîvân-i Harb-i Örfî, il met en avant les kurdes et explique en quelque sorte que le peuple supérieur aux autres est le peuple kurde.


La liste n’est nullement exhaustive mais comme on peut le voir, rien que la 1ère preuve suffit pour comprendre la perversion du personnage que certains considèrent pourtant encore aujourd’hui comme quelqu’un qui a œuvré pour que l’islam perdure en Turquie… peut-être l’a-t-il fait, mais alors il l’a fait en introduisant des concepts novateurs et réformateurs de l’islam comme Jamal Al-Dîn Al-Afghani et Mohamed Abduh l’ont fait et c’est d’ailleurs surement pour cette raison que Saïd Nursî les considérait comme ses maîtres et vouaient un grand respect pour eux. On a l’habitude de croire que les ennemis de l’islam viennent des non-musulmans, or quand on regarde l’histoire de l’islam, les plus grands dangers sont toujours apparus au sein même du monde musulman. Encore aujourd’hui, ceux qui font le plus de mal à l’islam sont certains qui se prétendent musulmans : soit ils sont des réformateurs qui veulent faire plaisir aux occidentaux francs-maçons, soient ils sont au contraire des semeurs de désordres qui au nom de l’islam tuent et détruisent alors qu’ils sont à mille lieux de la sounna.

Pour finir et afin de comprendre encore mieux qui était Saïd Nursî, le fait qu’il a été hospitalisé pendant 6 mois dans un asile et soigné de folie montre quel était son état de santé mental. Il le dit lui même dans ses livres 14ème Şü’â et Târîhçe-i Hayât. Certains tentent d’expliquer ça en déclarant que c’était une forme d’humiliation du Sultan Abdülhamid. Or qui peut encore penser que si on avait à faire un pareil personnage, on pourrait penser ne serait-ce qu’une seconde que c’est une personne stable et mentalement saine en prenant en compte tous les aspects de Saïd Nursî ? De même, en scrutant son parcours d’étudiant, il se résume en une période de 3 mois. 3 mois d’études pendant lesquelles il s’est fait remarqué pour sa propension à se disputer avec les autres, et c’est la raison pour laquelle il a été exclu…

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