Il était un homme de religion qui a vécu aux 13ème et 14ème siècle. Son véritable nom est Ahmad bin Abdulhalîm bin Abdusselâm bin Abdoullah bin Mouhammad bin Teymiyye. Il est devenu célèbre avec le nom de Ibn-i Taymiyya. Son nom d’emprunt est Abul Abbas mais il est aussi connu par le nom de Taqi ud-Dîn. Il est né à Harran qui se situe dans le sud de la Turquie à la frontière syrienne. Il était au début de sa vie un savant dans le domaine du fiqh hanbalite et des hadiths. Il a écrit beaucoup de livres. Il a renié les chiites et les anciens philosophes grecs. Mais ses égarements et sa déviance ont fait qu’il a été emprisonné par deux fois en Egypte suite à ses écrits allant à l’encontre de la Ahl As Sounna. Il est mort suite à la maladie en prison dans une citadelle de Damas en 1328.
Ibnou Taymiyya est aujourd’hui quelqu’un de très populaire (malheureusement) parmi les musulmans francophones d’origines maghrébines au sein de laquelle sa pensée s’est tristement infiltrée. Ceci s’est fait via ses idées et pensées qui seraient, soit disant, plus proches des idées des sahaba. Or nous allons voir que c’est entièrement faux et que c’est un vil personnage qui, en plus d’être un pervers égaré, a causé et cause encore l’égarement de beaucoup de musulmans. Les sectaires salafistes et wahhabites que nous connaissons aujourd’hui prennent directement la majeure partie de leurs inspirations dans les enseignements déviantes d’Ibn Taymiyya qui tantôt se contredit, tantôt contredit la jurisprudence hanbalite dont il se dit être un savant.
Son père qui fuyait la répression mongole est allé s’installer avec sa famille dans les environs de l’actuelle Urfa en Turquie. Ce sont par les enseignements de son père et des savants comme Zaynuddin Makdisi que Ibn-i Taymiyya a appris le fiqh Hanbalite et la science des hadiths depuis son tout jeune âge. Il a terminé ses études à l’âge de 20 ans. Il est devenu professeur à la place de son père après le décès de celui-ci. Mais il a délaissé le droit chemin de son père et de ses professeurs en se fiant à la quantité du savoir acquis. Il a ensuite dévié de la voie de la Ahl As Sounna en considérant ses points de vues supérieurs et par ses fatwas ou discours sur de nombreux sujets. Du coup, ses nombreuses idées perverses lui ont valu d’être écarté de l’enseignement pour être envoyé au Caire comme aumônier. Continuant à vouloir propager ses idées perverses, Ibn-i Taymiyya qui n’a alors pas pu répondre correctement aux questionnement de l’ordre des 4 juges de la Ahl As Sounna sous la direction du Kâdıl-kudât Zeynüddîn-i Mâlikî fut emprisonné en 1305 pour apostasie. Il a été libéré quand il s’est repenti deux années plus tard. Mais ne tenant pas parole et ayant continué sa propagande d’égarement, il fut à nouveau emprisonné. Puis il s’est encore repenti et a été encore libéré. Par la suite, il est parti rejoindre Damas et s’est installé là-bas.
Ibn-i Taymiyya n’a jamais abandonné ses idées perverses et son insistance à vouloir donner des fatwas allant à l’encontre des 4 haq Madhab comme par exemple sur le « talaq » (répudiation, divorce) ou sur les visites de la tombe du Rassoulallah (saw) qui l’ont conduit à se faire emprisonner dans la citadelle de Damas. Il fut pardonné peu de temps après et a été libéré. Cependant ce court séjour en détention n’a pas réussi à le faire revenir sur la diffusion de mauvais fatwas et la propagation de ses idées et pensées perverses. Il lui a alors été réservé une chambre dans la citadelle afin de l’écarter de la société et du peuple. C’est à ce moment qu’il a commencé à écrire des livres qui lui ont été pris et il lui a été empêché d’écrire à nouveau. En 1328 il est décédé d’une maladie dans sa prison de Damas.
Aujourd'hui, certains ardents défenseurs d’Ibn-i Taymiyya tentent vainement d’expliquer que ses multiples emprisonnements ont été la cause directe d’une supposée concurrence avec d’autres cheikhs. Pourtant, tous les savants Ahl As Sounna le rejetaient sans retenue, et même l’élève d’Ibn-i Taymiyya, Salahou-d-Din As-Safadi, a rapporté dans son livre « Ouyounou t-Tarikh » que son ancien maître a été condamné pour égarement.
Cependant, Ibnou Taymiyya qui a reçu un bon enseignement, qui a lu beaucoup de livres et qui détenait une bonne science avait très bien effectué son rôle de professeur du madhab Hanbalite. Il répondait même aux questions et donnait des fatwas aux musulmans de cette école hanbalite. Il avait écrit des livres précieux dans le but de critiquer et démonter les mauvaises pensées des philosophes chiites et grecs.
Mais il s’est écarté de la voie de la Ahl As Sounna quand il a préféré ses propres idées dans la pratique et dans le itiqad, quand il a considéré ses idées et ses pensées comme supérieures à ceux des savants de la Ahl As Sounna. Il a prononcé des discours allant à la limite de l’insulte envers les 4 Califes Bien Guidés, d’autres Sahaba et des grands savants de l’Islam. Il a prétendu que les premiers musulmans se fiaient au Saint Coran et aux Hadiths, et que les imams des madhabs venants après avaient mélangé leurs points de vue personnels. Il a voulu se faire connaître comme l’imam de l’époque dans laquelle il a vécu. Tout en reniant les sifat et le tassavouf d’Allah’ou Taala, il a dans le même temps parlé des awliyas par des insultes.
Imam-i Ashʿarī, Imam-i Gazali et Muhyi-d-dîn Ibn ’Arabi ont été particulièrement visés par sa mauvaise langue. Il a critiqué toute pensée autre que la sienne. Il y a eu des centaines de livres qui ont démontré la perversion du chemin qu’a choisi Ibn-i Taymiyya, écrits par des savants Ahl As Sounna de son temps et venants encore longtemps après sa mort, qui d’ailleurs n’ont eu cesse de rejeter ses idées. Parmi ces savants on peut citer des noms comme Ibn-i Battûta, İbn-i Hajar-i Mekkî, Taqiyyüddîn As-Sübkî, son fils Tâjüddîn As-Sübkî, Abd al-Wahhāb as-Sübkî, İzzeddîn bin Jemâa, Abou Hayyan Al-Andalouçi, Zâhid Al Kawtharî, Yusuf An-Nabhani, Muhammad bin Ali Zamlikânî, Abd al-Wahhab ibn Ahmad al-Sha'rānī, Ahmad Ibnou Zayni Dahlan, Imām Rabbānī Shaykh Ahmad al-Fārūqī al-Sirhindī, Mevlânâ Hâlid-i Bağdâdî, Mustafa Sabri Efendi, et Abdülhakîm Arvâsî qui font partie des plus hauts représentants de la Ahl As Sounna.
Imam Al-Suyūtī dit les choses suivantes dans son livre « Kâm’-ul Muârıd » :
Ibnou Taymiyya était arrogant. Il s’estimait beaucoup. Se croire au dessus des autres, rabaisser les autres, se moquer de plus grands étaient ses habitudes.
Muhammed Ali Bey dit dans son livre « Hitat-uş-Şâm » :
L’objectif d’Ibn-i Taymiyya ressemble à l’objectif du pasteur Luther. Cependant, la réforme du christianisme a réussi. Pas celui de l’Islam.
Ibn Hajar al-Asqalani qui fait parti des grands oulémas déclare à propos d’Ibn Taymiyya :
Ibn Taymiyya a affirmé de mauvaises choses à propos des as-Sahâba al-Kirâm (compagnons du prophète) comme : Il est haram de voyager pour aller visiter le tombeau du prophète. Le fait que (Hz) Ali ait fait la profession de foi étant enfant n’a pas rendu sa qualité de musulman authentique. (Hz) Osman aimait beaucoup les biens matériels.
Or, selon un hadith, quiconque ose critiquer un sahabi (qui que ce soit) est maudit.
Abou Hayyan Al-Andalouçi fait partie des savants qui faisaient l’éloge d’Ibnou Taymiyya mais qui, quand ils se sont rendus compte de la déviance extrême du personnage, n’ont pas hésité à le rejeter et à le maudire. Il a changé sont point de vue à propos d’Ibn-i Taymiyya quand il lui a rendu visite. Il a constaté une certaine arrogance de sa part et il a vu dans son livre « Kitabou l-‘Arch » sa parole selon laquelle Allah serait assis sur le Koursiyy et qu’Il aurait laissé une place pour y faire asseoir Son Prophète.
İbn-i Hajar-i Mekkî liste quelques pensées et idées perverses d’Ibn-i Taymiyya dans son livre « Fatâwâ-i hadîsiyya » :
1- Il décerne des attributs propres aux humains à Allah’ou Taala comme s’asseoir, marcher, descendre, monter. Or, Allah’ou Taala, ne ressemble en aucune manière aux humains (et aux autres créatures), il est libre et loin de l’espace et du temps.
2- Il a renié l’infaillibilité des prophètes (le fait d’être protégés des péchés). Pourtant, l’infaillibilité fait partie des attributs des prophètes.
Abou Hourayra (ra) ne séparait jamais de Rasoulallah (saw) et prenait note de chaque mot, chaque phrase qui sortait de sa bouche. Un jour des gens sont venus et lui ont dit d’arrêter d’écrire tout ce qu’il disait par ce qu’il pouvait être en colère par moment par exemple. Ils ne voulaient pas qu’Abou Hourayra continue. Suite à ça, il allât voir le prophète (saw) et lui expliquât la situation puis, Rasoulallah (saw) lui répondit alors « continue à écrire ! Je jure que tout ce qui sort de cette bouche est du haq (vérité) et rien d’autre ! ». Aussi les hadiths ont autant de valeurs que le Saint Coran car ce sont des paroles qui viennent directement de la bouche de notre prophète (saw) et, qui d’autre que lui pouvait mieux connaître le Saint Coran ? Personne. Même si certains versets entrent en 1ère lecture en contradiction avec un hadith, c’est qu’il doit y avoir une explication certaine à cela que notre prophète (saw) savait parfaitement. Sinon il n’aurait jamais prononcé ces paroles. Ces explications, les savants Ahl As Sounna l’ont compris et ont établi des fatwas en fonction de cela. Les faiseurs de fitna comme Ibn-i Taymiyya qui réfutent certains hadiths selon leur convenance sont totalement hors de la Sounna. Selon leur logique alors, il n’y aurait aucune utilité en les prophètes et chacun pratiquerait sa religion en fonction de ce qu’il comprend du Saint Coran… En fait, en les observant bien, on comprend que c’est ce qu’ils veulent. Qu’Allah’ou Taala nous préserve de ces pervers.
3- Il a dit que l’enfer ne serait pas éternel et que les mécréants n’allaient pas y rester éternellement. Pourtant le Saint Coran nous informe bel et bien que l’Enfer sera éternel et que les mécréants qui y séjourneront y seront pour toujours.
4- Il a eu des propos insultants à l’égard de personnages importants du Tasawwuf comme Muhyi-d-dîn Ibn ’Arabi ou bien Sadr al-Dîn al-Qûnawî tout en reniant le Tasawwuf. Pourtant le Tasawwuf existait bien depuis l’époque de notre prophète (saw) et aucun savant Ahl As Sounna n’a jamais porté de mauvais propos contre les grands personnages du Tasawwuf.
5- Il s’est opposé aux visites des saintes tombes de notre prophète (saw), des sabaha, des walis, des awliyas, des savants et des musulmans justes puis il a décrété comme haram le fait de les utiliser comme intermédiaire en intercession, chose qui est pourtant pratiqué depuis toujours en Ahl As Sounna.
Il est ici le premier, depuis notre prophète (saw), à avoir décrété haram le tawassoul. Pourtant, Süleyman bin Sehim Medenî qui faisait partie des justes a dit :
J’ai vu son excellence Nebiyy-i Zîşân (le prophète (saw)) dans mon rêve et je lui ai demandé « Ya Rasoulallah ! Avez vous connaissance des salam et des invocations des gens qui viennent vous rendre visite à votre tombe ? » Et il a répondu : « Oui ! Je réponds à leurs salam et je réponds à leurs demandes. »
Un autre juste İbrâhim bin Beşşar dit aussi :
Une fois, après avoir accompli le haj j’étais allé à Madina Al-Munawara juste avec l’intention de rendre visite à la sainte tombe du prophète (saw). Je suis entré dans le Hücre-i Mutahhara (le lieu où se trouve la tombe) et j’ai dit le Salam. Puis j’ai entendu notre prophète (saw) répondre « Wa aleyke’s salam ».
Ibn-i Taymiyya a été violemment rejeté par les savants Ahl As sounna suite à de nombreuses affaires comme celles citées précédemment et suite à des propos injustes et injurieux. Shifa us Siqaam fi Ziyarat Khayr al Anaam, Shawahid Ul Haq, Al-Fatawa al-Hadisiya, Ar Radd Li Ibni Taymiyya, Hidâyet-ül-Hâlik font par exemple, partie des nombreux livres qui ont été écrits dans le but de rejeter ses idées perverses.
En fait, la notoriété acquise d’Ibnou Taymiyya n’est pas du tout due à une quelconque qualité de ses travaux, mais plutôt due à d’autres personnages apparus par la suite qui ont tenté de propager la pensée reniant les madhabs et qui ont utilisé ses idées et pensées corruptrices. Tout montre qu’Ibn-i Taymiyya était rejeté par tous en son temps et encore longtemps après. Mais notre époque étant celle de la fitna, les personnes malveillantes trouvent en lui le parfait outil pour faire croire à un supposé retour aux origines de l’Islam. Or ces personnes ne font que pervertir la sounna de notre prophète (saw). Ces personnages sont aujourd’hui connus sous le nom de salafistes mais aussi de wahhabites et si vous regardez bien leurs sources d’inspiration, elles se trouvent beaucoup chez Ibn-i Taymiyya et ses disciples.
De même quand on observe le caractère takfiriste et ultra violent des membres de l'Organisation Etat Islamique (qui n'a d'islamique que de nom), on y voit nettement l'influence d'Ibn-i Taymiyya. Ceux qui défendent ses idées distribuent de partout en toute langue ses livres dont « al-'Aqîda al-Wâsitiyya » d’Ibnou Taymiyya. Cependant ces livres vont totalement à l’encontre du Saint Coran, des hadiths et des savants de son temps et corrompent ceux qui les lisent et qui acceptent ces idées perverses.
Aussi il convient d'éviter le plus possible les écrits d'Ibn-i Taymiyya ou ceux qui s'en inspirent, et de bruler ces livres en votre détention. Même les lire avec un regard critique pourrait ternir le coeur si l'on est pas un savant averti.