mercredi 2 novembre 2016

Mustafa Kemal Atatürk : son vrai visage de taghout

Qui est véritablement Mustafa Kemal Atatürk ? Officiellement, il est celui qui a sauvé les turcs de l'invasion européenne, il est le héros national et celui qui a redressé une nation en déclin. Il est celui sans qui la Turquie serait aujourd’hui sous le joug des puissances étrangères. Cependant la réalité est tout autre quand on cherche un petit peu les recoins de l’histoire concernant la période kémaliste. Et ce qui suit va sûrement aller à l’encontre des idées préconçues de certains, en rebuter d’autres convaincus de ce qu’ils croient ou alors conforter ceux qui connaissaient un minimum le personnage. 

Il est aisé de nier tout en bloc et c’est malheureusement une habitude chez les turcs quand il est fait mention des origines juives d’Atatürk par exemple. Pourtant, tout est sourcé le concernant et rien n’est écrit au hasard. Cette crypto-judéité chez ce personnage est une de ses facettes cachées et les détails (avec des sources) sont longuement relatés dans ces 2 articles du blog ICI et ICI.

Dans cet article, il va souvent être fait mention d’un personnage qui a très bien connu Mustafa Kemal : Riza Nur. Ses mémoires ont eu l’effet d’une onde de choc et les kémalistes ont tout fait pour le censurer et décrédibiliser Riza Nur quitte à lui associer quantité de mensonges. Mais il n’y a pas que ses écrits qui seront cités, bien d’autres encore. L’objectif concernant Atatürk ici est uniquement la vérité et rien d’autre.

MUSTAFA KEMAL ATATURK : UNE HISTOIRE PLEINE DE MENSONGES


Les débuts de Mustafa Kemal ne sont pas celles que l’on croit. La vie nous apprend que tous les dictateurs ont falsifié l’histoire et surtout les leurs. A les écouter, ils auraient tout fait tout seul et ils ont toujours été au service du pays. Ici, quand on s'intéresse un petit peu à l’histoire de la Turquie pendant la 1ère Guerre Mondiale, on apprend que le Sultan Vahdettin était un traitre et que c’est Mustafa Kemal qui a décidé de lui même d’aller à Samsun. Or c’est un mensonge car c’est le Sultan Vahdettin en personne qui a envoyé Kemal à Samsun pour organiser les troupes là-bas. Cependant l’intention de Kemal était de rester à Istanbul et d’entrer au palais. Il était dès le départ plus intéressé par sa carrière que par le sort du pays.

Ce mensonge est souvent utilisé par les kémalistes pour prouver la supposée dévotion de ce dictateur pour la Turquie. Il y a aussi un autre mensonge utilisé pour ériger Mustafa Kemal comme un héros qui a bravé tous les dangers pour son pays. C’est celui du Vapur pour Samsun. L’histoire dit que Kemal était sur un vapur en direction de Samsun et qu’il était poursuivi par un sous-marin anglais qui allait l’abattre. N’importe qui ayant un minimum de connaissances en véhicules marins sait que cette histoire ne tien pas la route. Mais prenons quand même connaissance de ce qu’a dit Necip Fazil Kisakürek à ce sujet. Il explique, avec le témoignage de Ali Nuri, que Mustafa Kemal est en fait parti tranquille sans être inquiété avec un vapur allant à 5 nœuds sans jamais avoir été poursuivi par quiconque, alors qu’un sous-marin anglais à cette époque pouvait filer à 35 nœuds. Une véritable poursuite entre un vapur et un sous-marin se serait soldée sans aucun doute possible par la destruction du vapur. Cette histoire de poursuite par un sous-marin anglais et qu’Atatürk y a échappé est un des nombreux tissus de mensonges qui servent à redorer son image de dictateur sans pitié.

On pourrait ici lister des centaines de mensonges sur Mustafa Kemal pendant la guerre qu’on n’en finirait pas. Prenons alors le plus gros mensonge sur son cas : celui d’avoir organisé à lui seul la résistance contre l’invasion. Selon sa propre histoire propagée encore aujourd’hui par les livres d’histoire officiels et les kémalistes, c’est Atatürk lui même qui a tout organisé du début à la fin, qui a réussi à rallier derrière lui tous les turcs des villes et villages. Cette supposée vérité est entièrement fausse.

La résistance s’organisait d’abord, et surtout, grâce aux hodjas et les cheikhs qui étaient à ce moment très écoutés et suivis pour leurs qualités d’hommes de religion (il est important ici de rappeler que c’est aussi ça qui a amené Atatürk à les décimer une fois au pouvoir). Lors de l’arrivée de Kemal à Samsun, les hodjas l’ont accueilli car il était l’envoyé du Sultan Calife et donc il était son représentant et non par ce qu’il était « Mustafa Kemal le sauveur ». C’est ainsi de cette manière qu’il a pu participer à la guerre et à la résistance. Mais il n’a jamais été à l’origine du sursaut populaire contre les ennemis. Mustafa Kemal était juste le représentant du Sultan qui venait de façon protocolaire alors que la majeure partie du travail avait déjà été faite.

Il y a par exemple le congrès de Sivas, parmi tant d’autres, qui a permis l’unification de la résistance grâce aux hodjas et non grâce à Atatürk comme il a été prétendu. Et cette même unification a été seulement possible par ces hommes de religions qui avançaient des arguments islamiques, comme la préservation du Noble Coran, de l’islam, des coutumes, de l’honneur des femmes turques, de l’histoire ottomane, toutes ces choses contre quoi finalement Atatürk a combattu une fois au pouvoir.

Parmi ces hommes de religion, on peut citer le mufti de Denizli, Ahmed Hulusi qui a prononcé les paroles suivantes :
Il est un devoir de résister et de se rebeller contre l’invasion grecque. Je lance une fatwa. Le manque d’armes ne doit pas mener à la querelle. Chaque musulman est dans l’obligation alors de prendre trois pierres au sol et de les jeter sur l’ennemi.
Ainsi que le mufti d’Edirne qui a affirmé :
Lors d’un risque d’invasion du territoire par des ennemis, le jihad devient obligatoire.
 

On voit donc ici que ceux qui invitaient la population à résister contre l’invasion étaient les hommes de religion. Sans les interventions des muftis et des hodjas, la résistance n’aurait jamais pu avoir lieu. Personne ne s’inquiétait à ce moment de leurs habits, leurs turbans, ou ne les traitaient de rétrogrades comme il en a été le cas plus tard car c’étaient eux qui s’étaient mobilisés les premiers afin de résister à l’invasion. Mustafa Kemal avait besoin d’eux sans quoi il n’aurait jamais pu se faire passer pour ce supposé héro, d’où les quelques photos où nous le voyons entouré de hodjas et de imams (qu’il chassera sans vergogne plus tard). Ces récits de Riza Nur sont très représentatifs de la situation de l’Empire à ce moment et montrent comment Mustafa Kemal a oublié ce peuple héroïque pour s’attribuer tout les mérites par la suite :
Sur ces routes je pouvais rencontrer des charrettes transportant des armes. Une charrette peut accueillir deux gros obus. Il pleut. Un vieux villageois recouvre les armes avec son manteau, alors qu’il est tout mouillé. Ce turc béni considère plus les armes que sa vie. Il m’a été raconté une histoire qui s’est passée à Kastamonu : la livraison d’armes est arrivée. Les charrettes se sont rassemblées et une femme est venue avec sa petite charrette ainsi que son enfant de quelques mois sur le dos. Ils ont eu pitié et ont dit : « retourne dans ton village ! ». La femme a pleuré et a répondu : « laissez. Le père de ce petit est tombé face à l’ennemi. Je veux emmener ces armes au front, pour que lui et moi, mourrions dans ce noble but ». Des larmes ont coulé de mes yeux. Quel est ce patriotisme qui est en ces turcs ? Des exemples pareils se retrouvent par milliers dans ce mouvement national. Si quelqu’un pouvait les recueillir et les écrire. La suite c’est que Mustafa Kemal a tout fait tout seul. Les turcs sont passés par ces chemins des milliers de fois en temps de neige pluie et de guerre. (Hayat ve Hatiratim Vol 3, page 39)
Les contrebandiers du moment, de Trabzon et de Rize ont rendu de grands services à ce mouvement national grâce à leurs petits véhicules motorisés. Les armes achetées en Russie étaient livrées en 24h à Sakarya. Si ces gens n’étaient pas là ces transports n’auraient pas eu lieu. Mustafa Kemal n’a jamais parlé de tout ça dans son Nutuk. Il s’attribue tous les honneurs, il doit les honorer. (Hayat ve Hatiratim Vol 3, page 90)
Nombreux sont ceux qui ont risqué et donné leur vie pour protéger le peuple. Sans jamais leur rendre hommage, un homme vient et s’attribue toute la gloire des pauvres gens qui ont payé de leur vie. Qui plus est sans même verser une goutte de son sang. Traitre monde… (Hayat ve Hatiratim Vol 3, page 25)
Riza Nur a été parmi les premiers hommes politiques aux coté de Mustafa Kemal et était partisan de la laïcité. Lors de la parution de ses mémoires, les kémalistes ont été pris de panique car il y était écrit tous les faits et gestes et manigances d’Atatürk, qui à cette période était élevé au niveau d’un Dieu. Toutes sortes de tentatives de censures ont été engagées à l’encontre de son livre.


Riza Nur raconte que les discours qui ont été faits pour pousser les turcs à la résistance étaient faits de nationalisme et d’arguments islamiques car le peuple avait encore une croyance forte et profonde. Par exemple, il explique que dans ces discours, « il était dit que les grecs feront des pages du Saint Coran des papiers toilettes et qu’ils obligeront les turcs à porter le chapeau. L’ironie du sort est que c’est par la main de Mustafa Kemal qu’ils ont été forcés de le faire ». (Hayat ve Hatiraim Vol 3, page 60)

Cette résistance dont on a donné le nom de Guerre pour l’indépendance a été composée de turcs, kurdes, circassiens, tatares et d’autres communautés qui s’étaient rassemblées autour de la seule croyance qu’ils partageaient : l’Islam et leur vision du monde selon l’Islam. C’est d’ailleurs ce qui a facilité ce rassemblement. L’ouverture de la première assemblée nationale s’était même faite avec la récitation complète du Coran, le Takbir (Allah’ou Ekber) et les prières. Les minarets à travers toute l’Anatolie avaient accompagné cette ouverture avec des Sela. Les premières déclarations du « Meclis » étaient même composées de paroles islamiques et de versets appelant au Jihad. En ces jours, le peuple qui avait effectué la prière du vendredi avait marché en direction du « Meclis » en prononçant des prières et des Takbir.

Mustafa Kemal et ses sbires ont toujours utilisé la religion pour arriver à leurs fins. Ils ont constamment caché leur haine de l’islam sans quoi il n’aurait pas eu de soutien. Si il avait fait part, dès le départ de son souhait de supprimer le sultanat, le califat, de chasser la famille impériale, de supprimer la charia, de séparer l’islam de l’Etat, de fermer les madrasas, ils auraient été décrétés comme traites et pendus haut et court.

L’écrivain Emil Lengyel relate ainsi la double personnalité d’Atatürk qui a même réussi a berner les observateurs extérieur :
Les observateurs de Mustafa Kemal au début de sa carrière voyaient en lui un champion de l’islamisme et d’un fervent combattant du christianisme. Pourtant, s’ils avaient su ses véritables intentions, ils lui auraient attribué le nom de « Gazi qui a détruit l’Islam ». (Turkey, 1941 pages 140-141)
Ainsi sa pose sur la photo prise à l’assemblée nationale enturbanné et accompagné de hodjas n’est qu’une preuve de son hypocrisie envers l’islam. Quelques mois avant la proclamation officielle de la République, Mustafa Kemal prononça un sermon à la mosquée Zaganos Pasa Camii de Balikesir le 7 Février 1923 en prononçant ces mots : « Kanuni Esasi, Kur’ani azzimüssandir » qui veut dire, « le Coran est la constitution ». Quelques mois plus tard, après ces mots, lui et ses compères allaient entrer en guerre contre le Coran et l’Islam.

On comprend en fait que Mustafa Kemal a tout mis en œuvre pour cacher ses réelles intentions tout en laissant croire qu’il était le défenseur du Sultanat, du Califat, et surtout de l’Islam. Quand il eu acquis les pleins pouvoir, Mustafa Kemal changea sa posture vis à vis de ce à quoi il se disait être le défenseur et dévoila son vrai visage de dictateur ennemi de l’Islam.

MUSTAFA KEMAL ATATURK ET SES PREMIERS PAS EN DICTATURE


Le Sultan Vahdettin quittant le palais
Une frange de l’assemblée nationale qui avait encore des valeurs islamiques accusait Mustafa Kemal d’avoir une posture de dictateur ce qui avait provoqué une division au sein du Meclis. En s’appuyant sur la frange qui lui était favorable et l’armée, il a mis sur table la suppression du sultanat. Il s‘en est suivi des débats houleux. Mustafa Kemal prononcera alors ces mots à ceux qui s’opposaient à la suppression du Sultanat : « Fakat ihtimal, bazi kafalar kesilecektir » en français « Cependant, possibilité sera faite que certaines têtes seront coupées » (Sükrü Karatepe, Darbeler Anayasalar ve Modernlesme, Istanbul 1993, page 156). Les menaces ayant fait effet, la suppression du Sultanat de 6 siècles se fera alors sans embuches en une nuit accompagnée de l’expulsion de la famille impériale avec l’ancien Sultan Vahdettin qui mourut ensuite dans la pauvreté. Les kémalistes ont par la suite menti en disant qu’il s’est enfui et qu’il était un traitre alors que c’est faux puisqu’il a été expulsé afin d’éloigner toute la famille impériale de la société turque. C’est le propre du dictateur désireux d’avoir le pouvoir sans que personne ne puisse lui contester.

Refet Pacha (qui avait accompagné Mustafa Kemal à Samsun le 19 Mai 1919) a dit les phrases suivantes :
Regarde la fin de ce pauvre Vahdettin qui se traine en Italie ! Il est accablant que ce malheureux souverain qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver le pays se retrouve, en plus de n’avoir contenté personne, à être traité comme un traître à la nation. Je sais que c’est Mustafa Kemal qui est derrière ceci. Il est certain que cette vérité sera écrite dans l’histoire. (Abdurrahman Dilipak, Cumhuriyete Giden Yol, page 146)
Dernière prière du Sultan chassé par
Mustafa Kemal Atatürk
Le dernier Sultan Ottoman déchu et chassé a, avant de partir vers Malte pour aller ensuite en Italie, demandé seulement ses objets personnels et un exemplaire du Noble Coran pour le lire en route. Par la suite quand il compris que le Coran était recouvert par un couvre-livre fait d’or, il décida de le renvoyer en Turquie puisqu’il considérât que cet or faisait partie du Bayt-Al-Mal (trésorerie du Sultanat). C’est ainsi que Vahdettin mourut seul et pauvre. Voilà qui était Vahdettin que le régime laïc kémaliste avait décrété comme traître : quelqu’un qui, même se sachant sans ressources refusa de garder un objet précieux par peur d’être jugé par Allah pour avoir volé le Bayt-Al-Mal.

Le Sultanat aboli, Vahdettin chassé, il ne restait plus qu’une partie des parlementaires du premier meclis qui s’opposaient à Mustafa Kemal qui voyait en lui un dictateur et qui le critiquait pour ses postures. Ils étaient alors à cette époque ses seuls opposants. Kemal détestait l’opposition, et il s’entourait systématiquement de pantins qui lui répondaient « oui mon pacha, c’est d’accord mon pacha… ». Ils étaient ni plus ni moins que des lèches-bottes sous ses ordres.

Riza Nur décrit ainsi parfaitement le personnage et toute la mesure de son autoritarité sans limite :
Cet homme est ainsi. Il ne supporte pas ceux qui ne lui servent pas d’esclaves, de sujets, de pions. Et il se comportera comme ennemi contre ces personnes. Sa haine est une haine qui ne s’éteint pas. S’il en a l’occasion il les annihile. (Hayat ve Hatiratim, vol 3, page 32)
Il y aussi cette anecdote concernant Halide Edip Adivar :
Mustafa Kemal est décidé, quand avec 3 phrases il fait part de ces souhaits à Adivar. Tout le monde doit effectuer mes ordres… Je ne veux aucune critique, aucune idée. Seulement que mes ordres soient accomplis… Vous devez toujours vous soumettre à mes ordres. Halide Edip qui avait compris que Mustafa Kemal allait effectuer ses demandes avec des menaces s’était alors séparé après une violente dispute. (Türk’ün Ates’le Imtihani’ndan Nakleden : Türkiye’de Darbeler ve Provokasyonlar, Ankara 1998, page 57)

MUSTAFA KEMAL ATATURK ET LA DISSOLUTION DU MECLIS POUR LAUSANNE


Voyant que le Meclis actuel ne lui plaisait pas assez, Mustafa Kemal par différentes manœuvres a dissout le Meclis afin de se libérer de parlementaires critiques à son égard. Mais surtout, une des raisons essentielles qui le poussa à agir ainsi était qu’une grande partie du Meclis était opposée au traité de Lausanne. 

L’écrivain Mehmet Altan l’explique dans son livre :
Pendant cette période, le 1er Meclis est dissout afin de lancer un régime dictatorial puisqu’après, les anti-démocratiques et les non kémalistes n’y adhèrent pas. Une nouvelle ère commence alors. Il faut se pencher sur le processus de Lausanne qui est un des facteurs de la dissolution. Le 1er Meclis s’oppose vigoureusement à la question de Lausanne. Il n’accepte pas Lausanne. Il attend un meilleur accord. Aucun non kémaliste n’a été pris dans le 2nd Meclis. Le 2nd groupe du 1er Meclis a été totalement effacé. Ce sont des personnes validant la souveraineté totale de Mustafa Kemal, la non séparation des pouvoirs mais plutôt les pleins pouvoirs en un leader qui ont été amenés au 2nd Meclis. (Yakin Tarih Ansiklopedisi, Vol 2, page 193).
Ainsi les kémalistes qui présentent encore aujourd’hui le traité de Lausanne comme une victoire (« Lozan Zaferi »), cache en fait bien plus de secrets que l’on imagine. Il faut aussi prendre en compte que Mustafa Kemal était en fait un grand admirateur de l’Angleterre et de l’occident pour comprendre l’empressement de celui-ci d’accepter coute que coute le traité de Lausanne, quitte à menacer les parlementaires et à les changer à sa guise.

C’est d’ailleurs sur ce point que Riza Nur raconte comment ce parlement est devenu après les interventions de Mustafa Kemal :
Maintenant le Meclis est devenu comme ceci : les fils de nombreux pantins sont dans les mains de Kemal. Il les manie selon sa volonté, et tire les ficelles comme il le souhaite. De cette manière, ils mettent en place des lois des plus importantes en une heure. Par exemple, l’immense Droit civil turc a été élaboré de cette façon. Ce qui reste à dire aux parlementaires est : d’accord Monsieur, oui Monsieur, immédiatement Monsieur… Le gouvernement désir une chose, immédiatement il fait un projet de loi de 2 articles puis le transmet au Meclis, et les députés l’acceptent rapidement. Voilà que la chose devient une loi. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, pages 421-422)
Mustafa Kemal avait ainsi œuvré de manière à ce que aucune opposition ne puisse lui barrer la route en laissant en dehors de toute vie politique députés du 1er Meclis critiques à son égard. Ils ne pouvaient qu’observer les dérives dictatoriales d’un régime autoritaire et d’un dictateur qui dirigeait le pays et ses pantins d’une seule main. Les quelques personnes qui s’opposaient réellement perdaient la vie d’une façon ou d’une autre soit en étant tué dans des circonstances troubles ou alors pendus après être passés devant les « Istiklal Mahkemeleri » (Tribunaux de l’indépendance). Le 2nd Meclis et la proclamation de la république de Turquie consistaient juste en un changement de nom. Au fond, le pouvoir était seulement entre les mains d’un dictateur dans un système politique au fonctionnement d’un parti unique : le CHP étant le parti d’Atatürk.

MUSTAFA KEMAL ATATÜRK ET SON REGIME DICTATORIAL


La société turque a, de cette manière, glissé vers une société reposant sur la peur de l’autorité du pouvoir qui pouvait imposer les lois qu’il voulait, changer l’histoire à sa guise, imposer des idées nouvelles et présenter ces idées comme bonnes tandis que le passé qui a fait la gloire de l’Empire Ottoman et de la société musulmane comme des idées rétrogrades, moyenâgeuses et mauvaises. Il avait à sa disposition tous les outils nécessaires pour étendre sur le pays sa terreur dont les tribunaux, la police et l’armée.

Riza Nur revient ici sur un discours prononcé par Atatürk qui montre toute l’étendu de son autoritarisme :
Mustafa Kemal a effectué un discours à Izmir. Il dit : « Afin d’arriver à notre but, si nos lois nous l’empêche, nous les modifierons et les referons. Dans l’obligation, nous serons prêts à même aller plus loin dans ce but. » Bravo, il a très bien décrit sa personne et son ère. Il était inutile de le dire. De toute façon c’est tout ce qu’il a fait jusqu’aujourd’hui. La loi est son jouet. La loi change à chacun de ses sentiments d’avidité, de plaisir et de vengeance. Quelle utilité ! Quelle utilité d’un état, la loi et le peuple sont ses jouets. Ca revient à dire : « seulement mes envies prévalent ». O toi le cruel… et puis la fin… ça veut dire : si je suis coincé, je ne reconnaitrai pas la loi, je volerai, je pendrai, je couperai… (Hayat Ve Hatiratim, vol 3, page 489)
De même, il explique aussi comment Atatürk se comportait avec ses opposants où simplement ceux qu’il n’aimait pas :
Il a brisé sans pitié toutes les personnes qui se sont opposées à lui, qui avaient le sens de l’honneur, qui ont servi pour le sursaut national, qu’il a vu comme concurrents pour le pouvoir ou qu’il a considéré dangereux. Il ne s’est pas posé la question de s’ils avaient un tord ou non. Il les a tué dans les tribunaux et dans la rue, soit légalement ou illégalement. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 396)
Le caractère de dictateur de Mustafa ne fait aucun doute et ses lots de pendaisons en sont la preuve. Ce qui est le plus terrible, c’est que malgré ces preuves qui ne peuvent en aucun cas être niées, il plane encore aujourd’hui l’idée selon laquelle Atatürk aurait été un bon dirigeant aimant son peuple. En fait, l’idolâtrie d’Atatürk a été poussée tellement loin que quel qu’en soit le reproche qu’on puisse lui faire, il restera le héro national ! On pourrait qualifier ces personnages de larbins si il était encore vie.

Mais il est certain qu’Atatürk n’avait pas besoin de larbins supplémentaire tellement il en a eu dans sa vie de dictateur. Ils gravitaient tout autour de lui prêts à le servir, le flatter et en profiter pour entrer dans ses petits papiers.

D’ailleurs, Riza Nur parle de ces mêmes larbins qui commençaient petit à petit à diviniser Atatürk à force de le flatter et de faire tout pour qu’il se sente le tout puissant :
Les larbins ont retroussé leurs manches. Ils ont fait de Mustafa Kemal un soleil, sauveur, prophète et divinité en même temps. Puis finalement ils l’ont élevé au rang de Dieu. Ils ont appelé ses paroles « aphorismes » et considéré ses ordres comme de « hautes inspirations ». Dans toute notre histoire, le fayotage n’avait jamais été fait aussi habilement. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 557)

MUSTAFA KEMAL ATATÜRK, LES ANGAIS ET LE TRAITE DE LAUSANNE


Après la promulgation de la république de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk s’en est pris directement au Califat le 3 Mars 1924. Alors qu’il avait jusque là venté les mérites du Califat pendant la 1ère Guerre Mondiale, lui vient soudain le besoin de le faire disparaître. Pourquoi ? Car les anglais qui avaient pris les territoires arabes du Moyen-Orient des mains des ottomans n’avaient pas totalement et réellement le contrôle de ceux-ci. Le Califat permettait toujours aux musulmans vivant sur ces terres d’être liés spirituellement sans distinction d’ethnie ou de nation à Istanbul. C’est pour cette raison que l’Angleterre voulait voir le Califat disparaître. Mais il ne voulait surtout pas le faire lui même par crainte de voir les peuples musulmans se rebeller.

Les anglais voyaient en Atatürk l’homme idéal, admirant l’Angleterre et les us et coutumes des européens. C’est ainsi que la conférence de Lausanne avait été une occasion inespérée pour eux. Le traité qui avait été signé peu avant la promulgation de la République comportait des articles officiels comme des articles officieux dont celui de supprimer le Califat. L’intervention de Lord George Cuzon alors secrétaire d’Etat de l’Angleterre le démontre sans ambiguïté quand il lui fut posée la question du pourquoi de la reconnaissance de l’indépendance de la Turquie. Il répondit alors : « c’est surtout à partir de maintenant que les turcs ne retrouveront plus leur ancienne force motrice et leur grandeur. Car nous les avons abattus sur leurs fronts spirituels et dans leurs âmes. » (Yilmaz Altiparmak, Islamiyet açisindan Atatürk ve Inkilaplar, 2nde édition, Istanbul 1992, pages 281-282). Il est donc évident que le « front spirituel » et « l’âme » dont il est question ici représente sans aucun doute possible le Califat qui est l’entité fédératrice de tous les musulmans.

En appliquant la volonté des anglais, Atatürk faisait d’une pierre deux coups puisqu’il permettait aux anglais de contrôler totalement le Moyen-Orient et il rendait la Oummah sans aucun chef ni aucune nation à laquelle se référer et fédérer. La destruction du Califat sonnait donc le glas de cette union du monde musulman et permettait ainsi la division et une meilleure main mise sur les ressources de ces pays dont notamment le pétrole qui fera la fortune des anglais puis des américains. Le fait que Atatürk ait ensuite été décoré par les anglais de « L’Ordre de la Jarretière » (qui est la plus haute distinction des ordres de chevalerie britanniques) devait sûrement être un signe de remerciement à l’homme qui était sensé résister à l’invasion européenne quelques années plus tôt. D’ailleurs, quand Ismet Inönü a appris que les anglais allaient décorer Mustafa Kemal, il a demandé la raison de ce geste. Atatürk lui a répondu alors : « Plus que tout le monde, vous devez savoir cette chose, c’est par ce que le peuple anglais m’apprécie… » (Yakup Kadri Karaosmaoglu, Politikada 45 Yil, page 124)

On voit ici donc de façon très claire la relation étrange qui existait entre Mustafa Kemal et l’Angleterre. Supposés ennemis mais en fait de grands amis. Par ailleurs, quand on jette un petit coup d’œil dans l’histoire de la guerre pour l’indépendance des turcs, les anglais et Mustafa Kemal ont toujours fait en sorte de ne jamais s’affronter. Il n’est donc pas difficile de comprendre que les anglais qui ont vu en Mustafa Kemal une personne pleine d’admiration pour leurs pays coutumes et modes de vie en ont profité pour pactiser avec lui afin de faire en sorte que le Moyen Orient soit sous leur contrôle et que le Califat disparaisse sans qu’ils interviennent officiellement.

MUSTAFA KEMAL ATATURK ET SES REFORMES PAR LA TERREUR


Par ce biais donc, Mustafa Kemal a appliqué une politique de terreur tel le dictateur qu’il était et cette posture était planifiée dans sa tête depuis bien avant quand il a déclaré un moment donné sur ce qu’il allait faire s’il accédait au pouvoir :
La première chose que je ferai, sera d’attraper par leurs turbans les softa (nom péjoratif utilisé pour désigner les étudiants des madrasas) enturbannés et les bigots qui sont les grands responsables de ce que sont devenus ce peuple et ce pays et pour l’exemple de les pendre dans les rues alignés les uns aux autres. (Atatürk Ansiklopedisi, May Yayinlari, Vol 1, page 148)
Et il est vrai que Mustafa Kemal, une fois au pouvoir, n’a pas hésité à pendre ou à faire exécuter des hommes de religion qui s’opposaient à ses réformes occidentales ou des opposants politiques en grand nombre, et quand bien mêmes ces victimes étaient des proches, ça lui était égal.

C’est à ce propos que Riza Nur relate une déclaration du dictateur, qui dévoile l’absence de pitié et le gout pour donner la mort à convenance :
Mustafa Kemal a fait une déclaration à un écrivain français, il a dit : « je ne plaisante pas. Je pourrai envoyer maintenant à la potence mon meilleur ami avec qui j’ai mangé ». Le français a publié cette déclaration. C’est vrai, il fait ça. Il s’est très bien décris lui même de sa propre bouche. Cependant un homme pareil est une monstruosité incroyable. Quels propos horribles. Tu aurais pu au moins le garder pour toi. Le dire à un journaliste étranger est aussi incroyable ! Tyran téméraire et sans vergogne ! Qu’il est juste celui qui quand il te regarde souhaite mille miséricordes à Néron, ou à Pharaon. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 375)
Pendant toute la période de règne dictatoriale, Atatürk a effectué toute les réformes voulues par les occidentaux, et dans cet optique, il n’a pas eu de pitié pour ses opposants qu’il a fait assassiné. Exit le Mustafa Kemal qui faisait des douas avec les imams et les hodjas. Place au dictateur sanguinaire qui éliminait tout ceux qui le dérangeaient. Il a fait fermer les madrasas, mis dans la rue des milliers de jeunes étudiants, il a imposé au peuple des habits occidentaux et le chapeau, il a fait interdire l’alphabet arabe, il a fait en sorte que les femmes se dévoilent et se dévêtissent et a encore fait bon nombre de choses occidentalisantes aux turcs tout en présentant ces réformes comme « turques ». L’exemple le plus frappant est celui du chapeau, ces chapeaux noirs longs et comiques qu’Atatürk a fait mettre à tous les turcs, comme si ces chapeaux allaient rendre les turcs et le pays riche…

Bien au contraire, la réforme du chapeau a endetté encore plus un pays déjà endetté et a rendu riche les commerçants juifs d’Europe.

Concernant cette mascarade de la loi du chapeau et de ses conséquences, Riza Nur explique : 
La perte économique est incroyable, des millions de lires ont coulés, partis à l’étranger. Et ce sont les juifs qui ont bénéficié de ça. Ils ont introduit dans le pays des millions de chapeaux existants neufs ou anciens de France et d’Italie. Ces chapeaux d’une valeur de 2 ou 3 Francs ont été vendus au moins à 10 lires (soit environ 120 Francs). La plupart d’entre eux étaient nettoyés avec du papier abrasif. Aujourd’hui ces gens (Atatürk et Ismet Inönü) se plaignent que l’économie va mal et que l’argent part à l’étranger. Soit ! Vous aviez qu’à penser à tout ça 5 années avant et de faire en sorte de ne pas perdre ces millions ! (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 297)
Avec les réformes entreprises, c’était l’Islam qui était visé et attaqué. La méthode employée était toujours la même : la terreur par un régime despote et dictatorial. Au nom de ces chapeaux comiques, beaucoup de personnes ont été pendues dont la première femme qu’on appelait Salci Baci.

Les tribunaux de l’indépendance (Istiklal Mahkemeleri) qui avaient pour premier but de juger les déserteurs ont été rapidement utilisés exclusivement afin d’asseoir les réformes perverses de Mustafa Kemal par le biais de son image impitoyable qui emmenait tout ceux qui y passaient à la potence, en prison à vie, à la torture et toute sorte d’ignominie.

Riza Nur raconte ici une histoire édifiante concernant un hodja qui a été pendu pour un tract propagé avant la loi du chapeau :
A Sivas, Erzurum ici et là, le peuple s’est soulevé contre le chapeau. Mustafa Kemal a immédiatement mis en place un Istiklal Mahkeme sous la direction de Kel Ali. Ils ont pendu beaucoup d’hommes. Nous ne connaissons pas le nombre. Le peuple a abandonné, l’affaire est terminée. J’ai pas mal de pitié pour un hoca qui a été pendu. Je ne me souviens pas de son nom. Le pauvre a diffusé un tract contre le chapeau avant la loi, et même il l’a diffusé avec l’autorisation du Maarif Vekaleti (équivalent du Ministère de l’Eduction). Ils ont emmené le pauvre homme au Istiklal Mahkeme d’Ankara. « J’ai diffusé ceci 1 année avant la loi. Le Maarif Vekaleti a donné l’autorisation officiellement » a-t-il dit. Ils ne l’ont pas écouté. Ils l’ont pendu. Didonc… Puisqu’il est pendu, pendez aussi le Ministre du Maarif qui lui a donné l’autorisation ! En plus l’affaire se déroule avant la loi du chapeau. Les lois ne couvrent pas les évènements passés et c’est la plus importante vérité juridique. Il s’est passé ici quelque chose de plus grave. Kel Ali est à ce moment le bourreau en chef de Mustafa Kemal. Son assistant est Kiliç Ali. Kel Ali n’est pas un mauvais homme. Il est sincèrement patriotique. Mais il est naïf et facilement influençable. Mustafa Kemal l’a utilisé à sa guise pour ces crimes. « Pends cette personne » disait-il et il le pendait. Kiliç Ali quand à lui est quelqu’un de maudit et de diabolique. Il avait une habitude, c’était de se retrouver à toutes les pendaisons des hommes qu’il condamnait. Observer ces besognes sanglantes lui donnait du plaisir. Cet énergumène était un éminent sauvage… Quand ce hoca allait être pendu, Kiliç Ali a coiffé le hoca d’un chapeau quand on lui passait la corde au cou. « Met le, porc ! » a-t-il dit et il l’a insulté. Le pauvre il est mort ainsi et il a été exposé de cette façon pendant des heures. Quel énergumène est ce sanglant Kiliç. Il est honteux d’insulter une personne qui va se faire pendre. Le pauvre, ses mains sont liées… La boucle est devant ses yeux. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 298)
C’est ainsi que l’avenir du pays, des hommes de sciences et de savoir ont été éliminés par les tribunaux de l’indépendance sur un clignement d’œil et quelques mots de Mustafa Kemal Atatürk. Le récit dont il a été question juste avant concerne Iskilipli Atif Hoca. On peut voir sur la photo ci-jointe l’odieux personnage de Kiliç Ali qui a insulté le hoca pendant sa pendaison, en compagnie de son maitre Atatürk. Le pire est que même les enfants ont été marqués à vie par ces pendaisons en séries. Riza Nur qui était allé rendre visite à sa famille raconte :
Ils ont poussé des centaines, des milliers de personnes à la potence. Quelle époque ? Ils ont même pénétré les esprits des enfants. Je suis à Sinop, la fille de mon frère qui a 5 ans a étiré un fil contre le mur, déchire des morceaux de journaux pour en donner des formes humaines et les pend au fil en leur entourant un autre fil autour du cou. Elle en a fait plein comme ceci. Je suis entré dans la pièce. Que fais tu, j’ai demandé. « Je joue à Mustafa Kemal » a-t-elle dit. A ce moment j’ai compris et j’étais stupéfait. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 474)
On comprend donc que la pendaison d’opposants et de personnages critiques à son encontre et à ses réformes a été comme une sorte de jeu pour Mustafa Kemal. N’est-il pas dès lors assez logique sur le fait que Hitler ai pu déclaré qu’il se sentait comme le disciple de Mustafa Kemal ? En vérité, il a dit plus que ça. C’est à l’occasion de la célébration de son 50ème anniversaire que Hitler a prononcé les paroles suivantes devant une délégation turque envoyée spécialement pour : « Le premier disciple de Mustafa Kemal est Mussolini, et le second est moi » (Fatih Rifki Atay, Atatürk Devri Hatiralari).

MUSTAFA KEMAL ATATURK ET SES EFFORTS DE PERVERSION DES FEMMES


Riza Nur explique aussi comment Atatürk et sa bande ont introduit chez les turcs une chose qui était jusqu’alors inimaginable chez les ottomans : la danse.
Maintenant dans le but de faire des turcs des gens modernes comme les français, ces abrutis ont pris des activités honteuses et catastrophiques comme la danse. Ils ont rassemblé les étudiants filles et garçons au nom de l’école mixte et ont mis en place des écoles de cette manière. Ils les ont jeté dans les bras de chacun et les ont fait danser. Partout des salons de danse se sont alors ouverts. Les gouverneurs ont organisé des bals et des danses dans les établissements gouvernementaux. Il y a eu beaucoup de choses honteuses dans ces bals après qu’ils aient bu et qu’ils se soient soulés. La prostitution a cessé d’être une activité honteuse. Il y avait chaque jour une fête, une organisation. Cankaya avait pris des airs de taverne et de bordel. Le gaspillage et la débauche ont bondit. Le budget a été rehaussé et afin de combler le manque de nouvelles taxes ont été appliquées. Mustafa Kemal en tête, les ministres, les députés, les fonctionnaires ont nagé dans les orgies, la débauche et les jeux d’argent. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 506)
En parallèle de la danse, c’est une autre forme d’occidentalisation et donc d’avilissement que Mustafa Kemal a introduit chez les turcs, et non des moindres : le concours de beauté, autrement appelé « Concours de Miss ». C’est directement par l’impulsion de Mustafa Kemal en 1929 que le concours débuta par le biais du journal Cumhuriyet. L’affaire avait pris alors une tournure toute autre quand en 1932 était organisée en Belgique le concours de Miss Univers durant laquelle Keriman Halis Ece avait été « élue » nommée « Reine » par un jury plus motivé par un désir de vengeance sur les ottomans que par la beauté. La déclaration qui fut faite avant son « élection » est sans équivoque :

Messieurs les membres du jury, aujourd’hui nous célébrons la victoire de l’Europe chrétienne. L’Islam qui a dominé le monde pendant 1400 ans prend fin. C’est l’Europe qui l’a vaincu. Keriman qui représente la Turquie et qui pendant une période pouvait observer la rue que derrière une fenêtre est aujourd’hui parmi nous en maillot de bain. Nous allons accepter cette fille comme la couronne de notre victoire et nous allons faire d’elle la reine. Qu’il y ait plus belle qu’elle ou non n’a pas d’importance. Cette année, nous ne choisissons pas de reine de la beauté. Cette année nous célébrons la défaite de l’Islam. Nous célébrons la victoire de l’Europe. La nièce du Sultan Soliman qui lui à une période de notre histoire était intervenu contre la danse en France se trouve aujourd’hui devant nous. Elle désire s’attirer nos faveurs. Et nous choisissons cette fille qui s’accoutume à nous. Nous choisissons la miss Turquie comme miss monde avec l’espoir que l’avenir des musulmans sera ainsi. Toujours est-il que nous lèverons nos verres à la victoire de l’Europe. (Mustafa Müftüoglu, Yalan Söyleyen Tarih Utansin, pages 269-270. Yeni Rehber Ansiklopedisi, Vol. XI, page 357).
Il n’est pas étonnant en fin de compte que Mustafa Kemal ai pu consacré tant d’énergie pour dévêtir les femmes turques et les jeter dans des pratiques honteuses. Dans toute l’histoire de l’humanité, les dictateurs ont systématiquement utilisé les femmes pour corrompre les peuples. Et ceci est encore plus valable concernant l’islam. En pervertissant les femmes, Atatürk comptait par là pervertir toute la société turque et on ne peut pas dire qu’il n’y soit pas arrivé.

MUSTAFA KEMAL ATATÜRK EN GUERRE CONTRE L’ISLAM


Une autre réforme prenant encore pour cible l’islam était la Révolution des Signes, ou encore la Réforme de l’Alphabet. Il consistait à changer totalement l’alphabet arabe utilisé chez les turcs par l’alphabet latin sous prétexte que l’alphabet arabe serait trop difficile à apprendre et que cela nuisait au développement économique et intellectuel des turcs. Ce sont bien évidemment des foutaises puisque les japonais, les chinois, les indiens se passent très bien de l’alphabet latin et ne souffrent d’aucun retard.

Riza Nur a des mots très durs à ce sujet, lui qui au départ était pourtant membre du 1er Meclis : 
Ils ont tellement fait d’absurdités sous prétexte de nouveauté et de modernité que s’il y avait quelqu’un de censé, il les aurait directement interné en hôpital psychiatrique. Sous prétexte de modernité, ces gens ont méprisé les œuvres de leurs ancêtres, ils les ont insultés, ils ont piétiné de leurs pieds les traditions nationales. Ils ont exprimé du dégout pour nos coutumes. Ce qui est le pire ici, c’est qu’ils ont délaissé les bonnes choses de l’Europe pour en prendre que les mauvaises. Puis ils ont inventé des choses enfantines et risibles qu’ils y ont ajoutées. Ils ont considérés les concepts de vertu, de moralité et d’honneur comme nuls et ils se sont retrouvés au niveau d’animaux. (Hayat Ve Hatiratim, Vol. 3, page 521).
Cette réforme de l’alphabet, de l’aveu même d’Ismet Inönü, n’avait qu’un seul et unique but : couper les liens des turcs avec leur passé ottoman et avec leur religion. En interdisant l’alphabet arabe, Atatürk condamnait immédiatement les livres ottomans et musulmans à l’oubli pour in fine disparaître. 

Avant de concrétiser ses désirs de pouvoir, Mustafa Kemal avait parfaitement joué son rôle de munafiq en s’entourant systématiquement d’hommes de religions, de hodja, imams et ceci afin de faire croire aux ottomans ses bonnes intentions. Une fois au pouvoir et une fois avoir montré son caractère dictatorial, Mustafa Kemal n’avait alors plus besoin de jouer le munafiq si bien qu’il a ouvertement proclamé être un mécréant.

MUSTAFA KEMAL ATATÜRK NE CACHE PLUS SA MECREANCE


Pourquoi l’aurait-il caché d’avantage ? Mustafa Kemal avait les pleins pouvoirs, il était entouré de personnes influentes qui lui étaient fidèles, le parlement était à sa botte, et tous les rouages de l’état fonctionnaient selon ses propres désirs. Il y a d’innombrables traces de ses interventions qui prouvent son reniement de l’islam mais aussi de toutes les religions.

Par exemple, ces paroles devant l’Assemblée Nationale sont sans équivoques : 
Notre principal programme dans notre administration de l’Etat est le programme du CHP. Les grandes lignes qui nous éclairent sur l’administration et la politique, sont les principes qui englobent cela. Cependant, ces principes ne doivent pas être tenus au même niveau que des livres supposément descendus du ciel. Nous ne trouvons pas nos inspirations du ciel ou de l’invisible, mais directement de la vie
Par ces paroles, Mustafa Kemal renie le Saint Coran et s’oppose donc à l’Islam qui est pourtant la principale religion des turcs. Il affirme être un mécréant et ceux qui l’applaudissent le suivent dans cette déchéance. De même, dans d’autres discours, il renie directement son créateur par ces mots :
Les hommes étaient démunis au tout début. Ils n’arrivaient pas à se protéger, et n’étaient au courant d’aucune explication ou d’événement. Ils ont cherché une force pouvant les protéger. Finalement l’humanité a créé une force. Et cette force est Allah. Ils ont tout attendu de Lui et tout réclamé de Lui. Ils lui ont systématiquement demandé protection contre la maladie et les catastrophes. Mais l’homme n’a pas tout attendu d’Allah dans l’ère moderne. Il a attendu du peuple. Le protecteur de toute chose est la communauté des hommes. Ce qui nous protège, qui nous fait vivre dans la prospérité est la communauté (Enver Behnan Sapolyo, Atatürk ve Milli Mücadele Tarihi, 1932, page 305)
Le fait de faire vouer un culte à des centaines de dieux à des gens innocents et ignorants, ou alors de rassembler les dieux en certains groupes, et au final de leur en faire accepter un seul dieu est le résultat de la politique. (Türk Tarihinin Ana Hatlari, 1930, pages 220-221)
L’enfant de la nature qu’est l’homme a commencé à comprendre sa grandeur et sa dignité à force que l’on comprenait que la nature était plus grande que tout et qu’elle était tout. (Afet Inan, Mustafa Kemal Atatürk’ten Yazdiklarim, page 28)
La nature est en même temps le propriétaire des lois, et le sujet de ces mêmes lois. La nature a créé les hommes. Il s’est même fait vouer un culte par eux. (Atatürk’ün Söylev ve Demeçleri II, 1935, page 279)
On comprend donc par là que Mustafa Kemal (que encore beaucoup considère comme musulman !) ne croit pas en Allah et son Noble Coran, mais plus à la force de la nature, à la théorie de l’évolution et au darwinisme qui n’est qu’une théorie fumeuse d’un seul homme. Il explique même cette théorie dans un autre de ses discours et reprend mot pour mot ce que l’on peut retrouver dans des encyclopédies modernes. Plusieurs fois il affirme que la vie vient de la mer et que les premiers animaux étaient des poissons devenus ensuite des lézards rampants et ainsi de suite. Il dit même « nous sommes des singes, nos pensées font de nous des hommes » (Rusen Esref Ünaydin, Atatürk Tarih ve Dil Kurumlari, page 53).

Non content de s’opposer à Allah et à l’Islam, Mustafa Kemal s’en est violemment pris au dernier des prophètes Hz. Muhammad (sav). La violence des mots à son encontre tranche littéralement avec l’image qu’il se donnait avant d’accéder au pouvoir :
Au départ, Muhammad ( ! ) n’est pas apparu en se disant l’envoyé d’Allah, il n’a pas pensé ça. Cette pensée lui est venue après des années de lutte et de propagation de ses idées. (Nokta Dergisi, 17 Novembre 1985)
Il y a beaucoup d’histoires anciennes relatives aux débuts de Muhammad en tant que prophète. Elles se sont maintenant mélangées aux légendes. Qu’en est-il du premier verset du Coran en réalité dicté par le prophète, qui n’est peut être même pas authentique ? Les sourates du Coran ne sont pas descendues du ciel ouvert d’un coup tel un éclair. Pendant une longue période, les sourates prononcées par Muhammad ont été le fruit de ses pensées. Après avoir longuement travaillé et réfléchi sur ces sourates, Muhammad leurs a donné une forme littéraire. (Afet Inan, Atatürk’ün El Yazmalari, 2000’e dogru Dergisi, 8ème édition, pages 15-16)
On voit donc qu’il n’y a aucun doute sur la mécréance d’Atatürk puisqu’en plus de renier les religions, il affirme sans sourciller que le Saint Coran est l’œuvre d’un seul homme et qu’il n’est pas une révélation divine, ce qui rejoint ses propos devant l’assemblée nationale durant laquelle il réfutait le caractère divin du Saint Coran. De même, ses critiques ne se sont pas arrêtées seulement au prophète Muhammad (saw) mais à l’ensemble des prophètes :
L’histoire nous apprend que, toutes les religions ont été établies – avec l’aide des peuples ignorants - par des hommes qui sans honte se sont dits être les envoyés de Dieu. (Abdurrahman Dilipak, Bir Baska Açidan Kemalizm, page 235)

MUSTAFA KEMAL ATATURK MI-DIEU MI-PROPHETE


Après s’être attaqué aux fondements de la population turque dont il se dit être le leader et à force d’être divinisé par ses idolâtres, Mustafa Kemal a commencé à se prendre réellement pour un dieu avec des écrits et des discours construis comme des versets du Saint Coran.

Riza Nur explique justement comment Mustafa Kemal en est arrivé là et à quel point ces efforts tenaient plus du ridicule qu’autre chose :
Sur ces sujets, Mustafa Kemal fait preuve d’une incroyable ténacité. On sent par ses paroles et ses faits et gestes qu’il se prend pour quelque chose comme un dieu. Par exemple, il fait diffuser aux clowns de journalistes ses paroles avec le nom de « aphorisme ». J’ai attentivement analysé ces paroles. C’est littéralement des paroles inspirées dans la forme du Coran. On voit donc qu’il s’est efforcé de donner cette forme à ses paroles… Cependant il n’y aucune sagesse dedans. En conséquence, de petites phrases simples. En plus il est tellement critique que dans beaucoup de cas il n’en ressort aucun sens. Ca veut dire que pour écrire ses versets, le nouveau dieu s’est beaucoup trituré… Ensuite ils se sont rendus compte du ridicule… Tous se moquaient, ils ont abandonné les aphorismes. (Hayat ve Hatiratim, Vol 3, page 326)
On peut noter ici que Atatürk rassemble le plus grand caractère du dictateur, celui de se prendre pour un prophète, un dieu, ou une sorte de divinité. Tous les dictateurs du monde ont eu ce genre d’approche dans l’entretien du culte de leur personnalité car sans cette étape, le dictateur ne peut pas appliquer son régime dictatorial et imposer ses propres lois au peuple soumis.

Malgré sa tentative de se prendre pour une divinité, ses déclarations sur les religions et l’Islam n’ont jamais cessé :
Je n’ai aucune religion et parfois je souhaiterai que toutes les religions se noient au fond de la mer (Andrew Mango, Atatürk, 1926, page 447).
De plus, ses discours anti religieux comportaient souvent des louanges au nationalisme qui est proscrit en Islam, ou alors carrément du racisme :
Les turcs étaient un grand peuple avant d’accepter la religion des arabes. Après avoir pris la religion des arabes, les liens nationaux des turcs ont faibli. Leurs sentiments et leurs motivations nationaux se sont calmés. C’était assez normal. Car la religion établie par Muhammad avait pour but d’installer une politique arabe au dessus de toutes les nationalités. (Afet Inan, Medeni Bilgiler ve Atatürk’ün El Yazilari, pages 364-365)
L’Islam qui est le fruit des points de vue d’un arabe immoral (!) est maintenant mort. Il a peut-être été approprié pour tribus des déserts, mais pas pour un pays moderne qui évolue. Un dirigeant qui éprouve le besoin de la religion est un peureux. Aucun peureux ne doit être dirigeant. (Grey Wolf, Mustafa Kemal, An Intimate Study of a Dictator, H.C. Armstrong, 1934, page 241)
Vous avez bien lu, Mustafa Kemal Atatürk traite le prophète Muhammad (saw) d’arabe immoral, lui qui pourtant a trempé dans l’immoralité la plus profonde avec intentions de perversion des femmes, ses orgies, son goût pour les prostituées, son alcoolisme et son arrogance exacerbée… Il ne faut vraiment avoir honte de rien pour affirmer de pareilles choses et visiblement, Mustafa Kemal ne connaissait pas la honte. D’ailleurs, il ne fallait toujours pas ressentir de honte pour rabaisser à ce point les hodjas qui ont pourtant permis d’organiser la résistance pendant la guerre :
Ces hodjas ont voulu faire de moi un homme occupé avec l’autre monde coiffé d’un turban vert, avec une longue barbe, dans une large djoubba et avec un chapelet à la main. S’il y a une chose dont on pourrait s’étonner, c’est que ces lourdauds ne m’ont jamais compris. (Damar Arikoglu, Hatiralarim, page 345).
En réalité, les vrais « lourdauds » sont ceux qui encore aujourd’hui, pensent de Mustafa Kemal qu’il était vraiment musulman. Pourtant l’homme a clamé haut et fort qu’il était mécréant. Que demander de plus ? En fait, Mustafa Kemal avait tout planifié depuis le début et on le comprend suite à cette déclaration faite à Kazim Karabekir :
Ceux qui ont une religion et un honneur ne peuvent réussir, ils sont condamnés à rester pauvres. Il est impossible de rendre riche le pays avec des personnes pareilles. C’est pourquoi nous devons d’abord supprimer les concepts de religion et d’honneur. Nous devons renforcer le parti avec ceux qui acceptent ceci et les rendre très riches rapidement. De cette manière le développement sera facile et rapide. (Ugur Mumcu, Kazim Karabekir Anlatiyor, pages 83-84).
Tant que nous ne supprimerons pas totalement les hodjas, nous ne pourrons rien faire. Si nous ne réalisons pas cette réforme avec la force et le prestige que nous avons aujourd’hui, nous ne pourrons jamais la faire plus tard. (Ismet Bozbag, Kazim Karabekir Pasalarin Kavgasi : Atatürk Karabekir, page 165).

MUSTAFA KEMAL ATATURK ET SA PROPAGANDE PAR LES LIVRES


Un dictateur tel que Atatürk ne pouvait pas se satisfaire de simples déclarations pour corrompre la population turque et pour lui ôter ce sentiment d’appartenance à l’Islam comme il désirait tant. Pour ce faire, il lui fallait propager sa propagande chez les plus jeunes et ça passait par les livres de cours d’histoire qui ont grandement participé à insuffler les pensées islamophobes de Mustafa Kemal partout. Ainsi on peut retrouver des extraits assez explicites à ce sujet.

Extrait d’un livre de cours d’histoire :
  • La religion de l’Islam a été établie en Arabie
  • Ce qui compose les bases rassemblées par Muhammad s’appelle le Coran.
  • Muhammad n’est pas apparu d’un coup en se proclamant l’envoyé d’Allah. Il avait compris que les arabes avaient besoin d’être éduqués du fait de leurs morales et coutumes assez mauvaises et primitives. Pour ce faire il s’est isolé en réfléchissant pendant des années et après ces années de réflexion, il lui est né l’idée de révélations.
  • Il existe beaucoup d’histoires racontant comment Muhammad est devenu un prophète. La plupart se sont mélangés à des légendes. Il n’est pas certain des premiers versets du Coran prononcés par Muhammad. Il racontait les versets qui étaient les fruits de longues années de réflexion selon les besoins et les nécessités.

Afet Inan qui a recueilli beaucoup de discours et d’écrits de Mustafa Kemal en a rassemblé une grande partie dans un livre appelé « Medeni Bilgiler Ve Mustafa Kemal’in El Yazilari ». Ce livre est très riche concernant les preuves de l’islamophobie d’Atatürk et certains discours et écrits ont déjà été énoncés plus haut. En voici deux autres :
  • Pendant plusieurs siècles les turcs, sans vraiment savoir ce qu’ils font, sont devenus des hafiz sans cerveaux à force de mémoriser le Coran en connaître le sens d’un seul mot.
  • Il est certain que l’homme est la création de la nature.
Un autre livre kémaliste visant à attaquer encore et toujours l’islam a été publié. « Osmanli Imparatorlugundan Türkiye Cumhuriyetine » est un concentré de propagandes kémalistes et de caricatures grossières et mensongères à l’égard de l’Empire Ottoman. En feuilletant quelques pages, on comprend vite le caractère propagandiste de cet ouvrage et qu’il fait partie des nombreux outils ayant pour but de déformer l’histoire.

Sur les pages de gauche les musulmans ottomans sont systématiquement représentés comme barbares, rustres, profiteurs, primitifs tandis que sur les pages de droite les républicains kémalistes laïcards sont représentés comme modernes, civilisés, altruistes (!), et avant-gardistes.

Par exemple sur cette page, les musulmans ottomans sont désignés par le terme de « örümcekli kafa » ce qui veut dire « tête d’araignée » et en comparaison, les laïcards kémalistes sont désignés par le terme de « isikli kafa » c’est à dire « tête éclairée ». Chaque page de ce livret est une offense et une caricature pour l’islam et l’Empire Ottoman. Rien appartenant au passé n’est épargné. Les femmes voilées, le système de madrasa, les imams, les hodjas, les sultans, le Noble Coran, la culture ottomane, toutes ces choses qui ont fait la gloire de ce peuple son salis et diffamés sans aucun scrupule. Il est possible d’accéder à toutes ces pages en cliquant ici et en téléchargeant le dossier Rar qui les regroupent toutes.

Dans ces efforts de propagande et de lavage de cerveau, Mustafa Kemal a aussi largement utilisé les journaux dont le célèbre journal kémaliste Cumhuriyet qui a par exemple relayé la propagande kémaliste d’un journaliste français.

Dans cette page du journal, on voit Atatürk en train de montrer du doigt un groupe d’homme en turban et en djouba et on peu y lire Mustafa Kemal en train de dire que leur fin est proche et qu’ils seront bientôt pendus.

Cette illustration parue dans le journal Cumhuriyet montre un projet de vouloir nettoyer globalement la Turquie des hommes de religion en utilisant un balai comme si ils étaient des saletés nuisibles.

En vérité les archives sont très riches en exemples sur les attaques contre l’Islam de ce journal totalement créé sous l’impulsion d’Atatürk. Ce journal qui n’était ni plus ni moins que l’outil de propagande du dictateur n’a jamais cessé de s’attaquer à l’Islam si bien qu’encore aujourd’hui, il continue dans cette démarche.

Pour conclure, cette citation d’Emil Lengley dans son livre « Turkey » à la page 134 montre à quel point Mustafa Kemal détestait l’Islam, mais aussi les religions en général : « Mustafa Kemal n’avait aucun rapport avec Allah, il pensait seulement à sa personne et à la Turquie. Il haïssait Allah, et pensait que la malchance de la Turquie en était la cause. »

MUSTAFA KEMAL ATATURK LE TAGHOUT


Mais alors pourquoi Atatürk aurait-il fondé le Diyanet (que l’on peut traduire par « ministère des affaires religieuses ») le 3 Mars 1924 si il détestait autant les religions et dont l’Islam ? Par ce que son plan de vouloir supprimer définitivement les hodjas et imams de Turquie n’avait pas réussi et il a vu qu’il en était incapable. Sa seule solution a été alors de fonder une sorte de ministère des affaires religieuses directement sous ses ordres et qui serait responsable de tous les imams et hodjas de Turquie. De cette manière alors, le dictateur Atatürk avait un contrôle total sur l’islam en Turquie et pouvait lentement effacer l’influence de la religion sur la société en la repoussant dans la sphère du privée et non du public, ce qui est totalement contraire à l’idéologie de l’Islam qui encadre le privé et le public.

Dès lors, les imams employés par le Diyanet avaient pour mission de ne jamais faire de discours ni d’utiliser des versets du Saint Coran allant à l’encontre de la laïcité et de la république, ou expliquant ce qu’est le taghout ou encore les lois d’Allah. Ainsi en camouflant les versets refusés par le système, ils ont endormi le peuple à petit feu.

Pourtant, il y avait des moments où le gouvernement kémaliste semblait faire des gestes pour les musulmans. Ce n’étaient ni plus ni moins que des gestes destinés encore à endormir les turcs par peur de les voir se révolter face à tant d’attaques contre l’Islam. 

D’ailleurs Riza Nur l’avait très bien compris :
Il est bizarre que depuis 5 ou 6 mois le gouvernement tente de se montrer « religieux ». Ils réparent des mosquées. Ils ordonnent des préparatifs pour le mois du Ramadan. Il est probable qu’ils voient la détestation des gens sur ces sujets, ils ont peur, ils ressentent le besoin de ce genre de propagande. (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, page 381)
Un autre des efforts entrepris par Mustafa Kemal a été de faire traduire le Coran et de le propager en Turquie. N’y voyez là aucun geste envers l’Islam car premièrement le « traductionnisme » est une des grandes fitna, et deuxièmement Mustafa Kemal espérait de cette manière que les turcs n’y croiraient plus.
Je vais faire traduire le Coran en turc afin que les turcs apprennent les absurdités des arabes. Et je vais le faire lire de cette manière. Jusqu’à ce qu’ils arrêtent de continuer leurs folies et de s’égarer. (Ugur Mumcu, Kazim Karabekir Anlatiyor, page 159)
Comme on le voit ici, le but ultime de Mustafa Kemal était de supprimer à long terme l’islam des turcs pour les faire devenir tels que lui : des mécréants. Cependant, ce qui est le plus choquant et étonnant, c’est de voir comment Mustafa Kemal, qui en même temps déteste la religion a tout fait pour se « diviniser » aux yeux du peuple duquel il attend qu’il lui soit soumis. Nous avons vu sa façon de faire de petits discours calqués sur la forme des versets du Noble Coran mais ça ne lui suffisait pas. Tel le Taghout qu’il est, Mustafa Kemal a poussé le bouchon jusqu’à remodeler la prière « Amantu » en version républicain kémaliste laïcard.

Le « Amantu » est la prière du musulman qui liste les 6 conditions de la foi du musulman : croire en l’unicité d’Allah, croire en ses anges, croire en ses livres, croire en ses messagers, croire au jour du jugement dernier et croire au destin qu’il soit bon ou mauvais. 

Sa traduction est la suivante :
J’ai cru à Allah’ou Taala, à ses anges, à ses livres, à ses prophètes, au jour du jugement dernier, au destin ; au fait que le bien ou le mal sont les créations d’Allah’ou Taala. Et il est juste de ressusciter après être mort. Je témoigne qu’il n’y a pas de dieu autre qu’Allah’ou Taala. Et je témoigne à nouveau que Mohammad (saw) est son sujet et son prophète.
Voici maintenant la version kémaliste du « amantu » :
Je crois à Mustafa Kemal l’exemple de l’héroïsme et celui qui a permis l’indépendance du pays à partir de rien, à son armée guerrière, à ses lois suprêmes, à ses mères combattantes et qu’il n’y aura pas de jour du jugement dernier pour la Turquie. Je témoigne avec la complète sincérité du cœur que le bien et le mal viennent des hommes, que mon grand peuple gagnera la plus grande place dans ce monde civilisé, en l’unité de la forte armée turque qui rempli l’histoire avec ses sagas héroïques et que le Ghazi (Atatürk) est le sujet le plus aimé d’Allah.
Qui, a part un taghout, peut à ce point vouloir se substituer à Allah ? Personne d’autre que Mustafa Kemal qui a poussé les limites (caractéristique du Taghout) jusqu’à copier le doua du « Amantu ». En fait, l’imam Malik (ra) a résumé le taghout ainsi : « Le Taghout est tout ce qui est adoré en dehors d'Allah », ce personnage en est le parfait exemple.

Comme si se faire passer pour un Dieu ou un prophète ne suffisait pas, Mustafa Kemal a eu autour de lui une foule de fayots prêts à lui écrire des poèmes à sa gloire quitte à faire des comparaisons divines ou prophétiques. En voici quelques exemples :
Depuis combien d’années le turc était la langue de Dieu. Ni de divinité, ni d’aimant, Ni de mère ou père il en faisait ressentir le manque. Chaque instant il créé, il créait. (Behçet Kemal Caglar)
Il a rassemblé dans sa main la foudre, l’éclair. De rien il faisait apparaître tel Dieu toutes les choses. (Yusuf Ziya Ortaç)
Le premier homme, avec ses yeux bleus il a regardé la terre. Il a tracé la carte de la terre sur le drapeau. Pas Allah, c’est lui qui a écrit notre destiné. (Ilhami Bekir Tez)
Encore des doutes sur la croyance de ces gens ? Sûrement pas pour une personne qui sait un minimum réfléchir. Ils ont tout fait. Tout ce qui peut-être imaginable en terme de koufr, reniement, association, shirk, messianisme… ont été mis en œuvre par Atatürk et ses sbires. Toute cette ambiance malsaine a conduit Mustafa Kemal à se faire ériger des statues partout en Turquie, alors que les turcs avaient à ce moment des besoins bien plus vitales que ces objets d’adoration. Et pourquoi ne l’aurait-il pas fait ? Lui qui s’est prit tantôt pour un Dieu, tantôt pour un prophète sous l’impulsion de ses sbires et de ses groupies… Ajoutons à cela que c’est pendant cette période de délires malsains qu’il a été décidé de dédier le nom de « Atatürk » (Père des Turcs) à Mustafa Kemal tout en associant cette initiative d’une loi interdisant à quiconque en Turquie d’utiliser ce même nom. Même sa propre sœur ne pouvait pas prendre ce nom et elle a du s’appeler « Atadan ».

MUSTAFA KEMAL ATATURK ET SON TRAIN DE VIE DECONNECTE DU PEUPLE


Finalement, celui qui a voué une partie de sa vie à critiquer les sultans et les pachas ottomans (pourtant aimés de leur peuple) en est arrivé à vivre comme un pacha dans son palais. Mais on parle là d’un pacha détestable et détesté de son peuple qui ne pouvait rien dire sous peine de finir à la potence à la moindre critique. Un pacha qui au lieu de servir son peuple l’a écrasé et réprimé pour asseoir son autorité et ses réformes perverses. Un pacha qui, pendant que son peuple peinait à se nourrir convenablement, vivait dans le luxe et l’aisance tout en compensant ses dépenses par des taxes et des impôts qui appauvrissaient encore plus le contribuable.

En lisant cet extrait des mémoires de Riza Nur, on arrive à saisir toute la mesure de la décadence dans laquelle vivait Atatürk :
Le gars s’est installé au palais. Il a fait les fêtes que les padichahs n’ont pu faire… Et encore cet été ont été organisées au palais de Dolmabahçe des festivités dignes des comptes des milles et une nuit et des orgies. Cette fois ils ont fait faire un hammam de mer (zone de baignade protégée des regards par des palissades). Mustafa Kemal et sa clique l’installent à Sögütlük et ils se baignent dans le Marmara. Là-bas Mustafa Kemal et ses collègues se baignent. Tout nu les hommes et les femmes s’y amusent. Cette prostituée de Byzance est la nation la plus populaire dans l’histoire en fêtes et débauches. Mêmes ces gens n’avaient pu imaginer ces nouvelles façons de s’amuser, il n’y a pas de traces dans l’histoire. Mustafa Kemal a vu ce que cette vieille Byzance n’a pu voir à l’époque. Vive la République ! (Hayat Ve Hatiratim, Vol 3, pages 357 375)
Et c’est ce même Mustafa Kemal qui avait menti à propos du Sultan Vahdettin en l’accusant de traitrise et de voleur, lui qui même dans la pauvreté avait rendu la couverture de son Coran par ce qu’il était d'une grande valeur et qu’il faisait partie du Bayt-Al Mal. Il ne faut vraiment pas connaître le sentiment de honte pour se comporter comme Atatürk le faisait. 

MUSTAFA KEMAL ATATURK APRES SA MORT


Mustafa Kemal qui se croyait en vain invincible et immortel par ses actes a finalement péri dans d’atroces souffrances suite à une cirrhose causée par les bouteilles de Raki qu’il vidait à longueur de journées. Même après sa mort, le culte du dictateur (mi-dieu mi-prophète selon ses fanatiques) avait conduit à ne pas l’enterrer normalement comme tous les autres. Il fallait un monument gigantesque à son honneur tels les pharaons et leurs pyramides afin que les adeptes du kémalisme puissent venir s’y prosterner. Mais manque de budget, la construction du Anit Kabir a duré 15 années. Pendant tout ce temps la dépouille de Mustafa Kemal était gardée dans le Musée Etnografya.

Une fois le monument aux allures de Parthénon terminée, la dépouille d’Atatürk fut alors transféré du musée au Anit Kabir en grandes pompes avec des défilés gigantesques regroupant tous les fayots qui entouraient d’habitude le dictateur de son vivant. Parmi ces personnages se retrouvait aussi le président du Diyanet de l’époque, fidèle à son maître qu’il servait dans ses efforts de luttes contre l’islam.

Il est ici un détail important à signaler pour montrer combien Atatürk était un personnage important pour les pays qu’il était sensé combattre pendant la 1ère Guerre Mondiale. The Daily Telegraph qui est, et a été un important quotidien britannique a écrit les lignes suivantes suite à la mort de Mustafa Kemal :
La mort de Mustafa Kemal est véritablement triste pour notre pays. Lui, par ses instincts était le seul dictateur qui était du coté de l’Angleterre. Ce favoritisme anglais apparaissait pour plusieurs raisons. Le régime du Ghazi était une dictature. Il était nationaliste et était contre les hommes de religion. Il a fait tout ce qui était possible pour réduire le nombre d’imams et il a totalement laïcisé le pays en 1928. Il a supprimé les articles en relation avec la religion de la Constitution. Atatürk était un admirateur de l’Angleterre et désirait que l’amitié entre les 2 pays se renforce. Le président Atatürk a dit : « L’Angleterre et la Turquie ne peuvent qu’être amis, et doivent l’être ». (Abdurrahman Dilipak, Cumhuriyete Giden Yol, pages 300-301)
On comprend ici que les anglais étaient bien tristes de voir perdre Mustafa Kemal qu’ils considéraient énormément. Il avait tous les caractères du parfait sbire des colonialistes anglais : dictateur, local mais admirateur de l’occident, laïque, nationaliste, islamophobe… Que demander de plus ? Le type a même été enterré (et on en est pas sûr qu’il le soit vraiment) sous un monument aux allures d’un temple grec. On nage en pleine contradiction depuis le début finalement. Atatürk a passé sa vie à se vanter d’avoir repoussé les anglais et les grecs, que la culture turque a été sauvée pour in fine adopter tout les us et coutumes des anglais, la démocratie d’origine grecque ainsi que leurs temples dédiés aux dieux grecs. 

L’installation de statues qui n’était absolument pas la coutume des turcs sous l’Empire Ottoman a été en quelques années à peine un sport national. C’est à qui érigera la plus grande et la plus belle (donc forcément la plus chère) statue dans sa ville. On ne compte plus les statues d’Atatürk, des milliers, des centaines de milliers même. Il y a plus de statues de ce dictateur en Turquie qu’il n’y a de bouddhas dans le monde. Et bien sûr il y a avec, les adorateurs qui viennent se prosterner devant, les nettoyer, enlever la neige de dessus et j’en passe. Le shirk a cerné tout le pays et certains continuent d’insister sur la religion musulmane d’Atatürk.

MUSTAFA KEMAL ATATURK L’OUTIL PARFAIT DE L’ENNEMI


Certains disent même, s’ils n’y avait pas Atatürk, les gavur (étrangers) auraient changé ci, fait ça… Mais sérieusement, qu’auraient-ils fait si les anglais, les français avaient mis la main sur le pays ? Nous allons lister ce qu’ils auraient fait :
  • Ils auraient changé l’alphabet arabe par l’alphabet latin utilisé chez eux.
  • Ils auraient engagé des réformes sur les coutumes vestimentaires en vue de chasser les habits islamiques comme le voile, la djoubba, le turban…
  • Ils auraient instauré une sorte de ministère des religions lié directement à l’état pour s’approprier toutes les mosquées et pour y installer leurs imams afin de mieux contrôler ce qui s’y dit.
  • Ils auraient supprimé le calendrier hégirien pour le remplacer par le calendrier grégorien en cours chez eux.
  • Ils auraient supprimé tout ce qui est en lien avec la charia de l’islam et auraient instauré des fêtes occidentales et chrétiennes comme Noël ou le Nouvel An.
  • Ils auraient permis l’installation de banques pratiquant l’usure dans tout le pays.
  • Ils auraient fait ouvrir des maisons closes pour propager la débauche
  • Ils auraient libéralisé l’alcool afin de rendre les turcs alcooliques et dépendants d’une drogue.
  • Ils auraient légalisé les jeux d’argent
  • Ils auraient supprimé le Califat représentant le point central des musulmans du monde et ils auraient ainsi détruit l’unité de l’Islam
  • Ils auraient supprimé les lois coraniques en proclamant que selon la laïcité la religion est séparée de l’état.

Les étrangers, s’ils avaient conquis la Turquie, auraient fait toutes ces choses effectivement. Maintenant, ce Mustafa Kemal dont l’image est encore ultra protégée en Turquie, n’a-t-il pas fait tout ceci ? Il les a faites. Il les a faites par ce qu’il était un « gavur ». Il détestait l’Islam secrètement au début et il a détesté l’islam ouvertement par la suite et quand il lui a été possible de faire ce qu’il voulait, il a fait exactement ce qu’un colonisateur aurait fait s’il avait colonisé les turcs.

En fait, en y réfléchissant bien, l’Empire Ottoman, les turcs ont été colonisés de l’intérieur par des idéaux de l’extérieur. Mustafa Kemal s’est autoproclamé « Atatürk » (père des turcs) mais il a voué sa vie à servir les intérêts des anglais puisqu’il a réalisé tous leurs vœux depuis le début. Les pays européens ont longtemps réfléchi à la façon dont ils pouvaient démembrer l’Empire Ottoman et la mettre au pas afin que les musulmans soient totalement divisés et désorganisés. Ils ont essayé la guerre, l’argent, la fitna par les agents comme Mohammed Abduh… En vain. Ils ont finalement réussi avec Atatürk et ça ne leur a même pas couté un sous.