samedi 13 février 2016

La révolution des signes d’Atatürk n’avait qu’un seul but : réduire l’influence de l’Islam

Parmi les lots de réformes entrepris par le dictateur crypto-juif Atatürk et sa clique de dönmeh sabbatéens, la dite « révolution des signes » (appelé « Harf Inkilabi » en turc) a été l’une des plus dévastatrices pour les turcs dans son ensemble. Son application a été décidée le 1er Novembre 1928 et elle se résume ainsi : remplacer l’alphabet arabe utilisée depuis toujours dans l’Empire Ottoman dans la langue officielle turque par l’alphabet latin qui était la norme dans les pays occidentaux.

Son but officiel ? Moderniser le pays et réduire l’illettrisme sous prétexte que l’apprentissage de l’alphabet arabe était trop difficile. En réalité, cette réforme n’a fait que l’inverse et il est aisé de le comprendre. 

Mais au delà de la modernisation ratée, la réforme des signes avait surtout un but caché en relation directe avec le caractère hostile d’Atatürk avec l’islam. Qui plus est, ce but caché est révélé par les aveux même d’Ismet Inönü dans ses mémoires. Inönü n’est pas un personnage anodin puisqu’il a été un éminent activiste contre le Sultan Abdülhamid 2 et il a été le 1er Ministre d’Atatürk jusqu’à sa mort pour ensuite lui prendre sa place de président jusqu’en 1950.

Ainsi donc dans ses mémoires, Ismet Inönü revient sur cette réforme et tient des propos assez explicites :
Le seul but de la réforme de l’alphabet, même le but ultime, n’est pas la propagation de la capacité de savoir lire et écrire. Le fait que son taux soit bas n’a pas l’unique conséquence de son apprentissage qui était difficile. Pendant de longues années l’état ne s’est pas penché sur le problème de son apprentissage, il n’avait pas accordé d’importance à l’enseignement ne manière globale. Parmi les principaux objectifs de l’état figuraient la volonté de fermer les livres du passé aux nouvelles générations, d’arracher les liens avec le monde arabo-islamique et de réduire l’influence de la religion sur le peuple. Les nouvelles générations ne vont plus pouvoir apprendre l’ancienne écriture, et c’étaient nous qui allions contrôler les œuvres éditées avec la nouvelle écriture. Les livres religieux étant écrits avec l’ancienne écriture n’allaient plus être lus, ainsi l’influence de la religion sur le peuple allait s’amenuiser.
Source : Ismet Inönü, Hatiralar Vol. 2, page 223

Y a-t-il besoin de commenter d’avantage ces écrits ? Sans doute que non puisqu’ils sont très clairs et précis et les nier reviendrait à refuser de voir la vérité. Jamais aucune réforme entreprise par Atatürk n’a été imaginée sans que l’Islam soit visée. L’Islam, l’attachement des turcs aux ottomans ont systématiquement été ciblés et il y a eu une volonté délibérée d’y nuire. 

L'annonce du changement de l'alphabet
Malgré tout est ce que cette réforme a permis à la modernisation et à la diminution de l’illettrisme chez les turcs ? Comment est ce qu’elle le pourrait ??? Seulement 3 jours après la promulgation de la loi de la réforme linguistique, l’écriture arabe a été interdite dans tout le pays !!! 3 jours !!! Et on sait qu’à ce moment l’économie turque était risible, le couvrement du pays par les écoles était minime, et ainsi la capacité d’investissement pour la propagation de ce nouvel alphabet (en terme de personnel et de moyens) et son apprentissage étaient de ce fait d’emblée ridicule et la mise en œuvre de la réforme était vouée à l’échec.

En 3 jours, cette réforme a transformé un scientifique en un petit écolier qui tente d’apprendre une langue. Elle a transformé des montagnes de livres vieux de 1000 ans en un tas de briques bons à prendre la poussière. Elle a empêché tout un peuple de lire les œuvres de ses ancêtres. Elle a rendu tout un peuple orphelin de son histoire et des enseignements de grands savants musulmans de son passé glorieux. En voulant soit disant lutter contre l’illettrisme, cette réforme a rendu les turcs encore plus illettrés qu’ils ne l’étaient. Elle a rendu en fin de compte un pays qui était déjà mal en point économiquement encore plus en retard dans le développement industriel. Cette réforme a contribué encore plus à l’accentuation de la dépendance du pays vis à vis des autres nations développées. Finalement, cette réforme a été la pire des réformes voulues par Atatürk, la plus destructrice et celle qui a fait reculer les turcs vis à vis de l’évolution du monde.

En parlant de monde, il est un chiffre clé très important et révélateur de la nature non anodine de ce genre de réforme. Le nombre de pays ayant entrepris un changement de l’alphabet est de 2 : la Turquie et Israel. La différence majeure est qu’Israel a adopté l’alphabet hébreu vieux de 2000 ans dont la langue était une langue morte et il l’a faite revivre avec cette initiative.

On peut aussi faire un autre parallèle concernant l’alphabet en prenant l’exemple du Japon. En effet, le Japon qui a participé grandement à la seconde guerre mondiale en est ressortie vaincue, humiliée, détruite par 2 bombes nucléaires et démoralisée. Malgré tout, les japonais avec leur langue et leur alphabet millénaire sont restés fiers de leur histoire et de leur culture et ont pu hisser leur pays parmi les plus développés du monde. Non contents d’avoir une économie forte et de compter des entreprises puissantes dans tous les secteurs industriels, les japonais ont aussi imposé leur culture au monde en les rendant incontournables.

In fine, avec ces comparaisons, on peut comprendre une chose essentielle. Tandis qu’un israélien ou un japonais (mais il n’y a pas qu’eux qui utilisent des alphabets non latins) peut lire et étudier des livres de leurs ancêtres vieux de 1500 ans, un turc ne peut pas lire un livre rédigé en turc ottoman avec l’alphabet arabe vieux de 100 ans à peine. Et rien que ce fait est suffisant pour comprendre comment cette réforme a été néfaste intellectuellement parlant aux turcs.

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