jeudi 15 juin 2017

Comment la bataille de Canakkale a failli être oubliée

La commémoration de la bataille des Dardanelles est un événement majeur en Turquie et chaque année au mois de Mars tout le pays vit au rythme de « l’esprit de Canakkale » (Canakkale ruhu en turc). Les chaines de télévision font des programmes spéciaux pour cet événement, ceux qui le peuvent se rendent sur place pour rendre hommage aux martyrs qui se sont battus pour l’Empire Ottoman et pour l’Islam et même les politiques s’organisent pour que cette date fasse partie de leurs agendas.

Mais savez-vous que cette bataille était en passe de tomber dans l’oubli ? Cette question semble saugrenue pour qui sait l’importance de cette date chez les turcs, mais elle pointe du doigt cette vérité qui est une honte dans l’histoire de la Turquie. Et vous verrez que ce fait cache des raisons bien sombres.

Ce sont les Anzac qui nous ont fait rappeler qu’il y avait eu la bataille des Dardanelles. Car en effet, les Australiens et les Néozélandais qui faisaient partie des alliés avaient participé à la bataille et le corps armé en question s’appelait « Anzac ». Et c’est à ce titre qu’ils commémorent chaque année le 25 Avril en Turquie à Canakkale cette bataille et qu’ils rendent hommage à leurs morts. C’est à cette occasion seulement que les médias turcs parlaient de Canakkale dans le but de se moquer d’eux en se demandant ce qu’ils venaient faire ici. Et finalement, heureusement qu’il y avait les Anzac grâce à qui des gens se sont posés des questions à savoir ce qu’ils venaient faire ici et nous nous sommes alors rappelé qu’à Canakkale, une terrible bataille a eu lieu et que nous avons perdu plus de 250 mille hommes (estimation basse).

Le plus grave c’est que ça aurait pu être pire s’il n’y avait pas eu le Gazi de la bataille des Dardanelles Nuri Yamut Pacha qui était en poste dans une base là-bas dans les années 40. Il avait en effet remarqué qu’en plus de ne pas s’y trouver de cimetière, les ossements de milliers de martyrs étaient encore à découverts à l’abandon sur le sol. Vous avez bien lu, des centaines de milliers d’hommes et de femmes sont morts pour sauver l’Empire, et pendant des années personne ne s’est occupé de les respecter en les enterrant comme il se doit. C’est donc par son initiative que ces ossements ont été regroupés et enterrés en un même endroit.

Il est donc aisé de penser que s’il n’y avait pas eu ces Anzac qui venaient une fois dans l’année en ces lieux et ces quelques personnes soucieuses de l’histoire des centaines de milliers de martyrs, Canakkale n’aurait pas été une lieu de commémoration de nos martyrs mais un coin de baignade où les gens viendraient se baigner en maillots de bains et faire la fête. Quelle ironie du sort le fait de se souvenir de cette bataille grâce aux Anzac contre qui nous nous sommes battus et où 1 famille sur 3 y avait laissé un martyr.

Ce n’est donc que dans les années 80 que nous nous sommes mis à nous intéresser à nos martyrs et que les gens sont allés là-bas se recueillir, faire des doua et lire des sourates Yasin pour les morts. 

Mais pourquoi a-t-on délaissé la bataille de Gallipoli ? Ou encore mieux, pourquoi nous a-t-on poussé à oublier cette bataille ? Car cette bataille n’était pas anecdotique puisqu’une partie de la population ottomane a péri dans cette bataille et l’armée ottomane a empêché l’ennemi de passer le détroit. Donc si nous sommes passés à 2 doigts de l’oubli, c’est bien qu’il y a eu, de la part de plusieurs personnes de pouvoir, la volonté que cette bataille ne soit pas trop remémorée.

Soldats en pleine prière
avec des imams
La piste menant à la réponse se trouve dans le fait que cette armée qui s’est battue contre l’ennemi était totalement musulmane. Et en plus d’être totalement musulmane, les soldats, qui étaient ottomans rappelons-le, partaient au front en faisant leur prière, en lisant le Saint Coran. Ils attaquaient l’ennemi en scandant le takbir et en prononçant la shahada. Les soldats à Canakkale se sont comportés comme se comportaient leurs ancêtres lors de la prise de Constantinople en 1453. Et que s’est-il passé quelques années seulement après cette bataille ? L’appel à la prière en arabe a été interdit, l’alphabet arabe a été interdit, le Noble Coran a été interdit, les madrassa ont été fermées, le Sultanat et le Califat ont été supprimés et une vaste propagande de dénigrement du passé ottoman a été lancée.

Comment alors ne pas conclure que ceux qui ont fait toutes ces choses n’ont pas trop eu envie qu’on se rappelle de cette bataille des musulmans ottomans contre les anglais et que ces centaines de milliers d’hommes sont morts pour la préservation de l’Islam et de l’identité ottomane ? Vous imagineriez des dirigeants ennemis de l’Islam rappeler chaque année qu’une partie de la population turque est morte en martyr pour l’Islam en attaquant l’ennemi avec des takbir ?

Voilà donc la réponse, Atatürk le crypto-juif fondateur de la république turque et ses sbires n’ont absolument rien fait pour rendre hommage à ces martyrs. Pire, ils les ont délaissés et leurs ossements ont trainé sur le sol pendant des dizaines d’années et ce juste par ce que leurs convictions étaient contraires aux siennes. Même encore aujourd'hui, par leur faute, on arrive encore à trouver des ossements de martyrs dans certains coins de Canakkale. Comme nous le voyons dans cet article sur les méfaits d’Atatürk, toute sa vie à la tête de la Turquie a été de faire ce que voulaient empêcher les martyrs de Canakkale. Rien que ce fait mérite qu’Atatürk et les Jeunes Turcs soient requalifiés de héros à traitres et ennemis des intérêts de l’Islam.

Pour finir, même quand les turcs se sont réappropriés l’histoire de Canakkale, les dönmeh encore présents en Turquie ont quand même réussi à laisser leur emprunte là où des musulmans Ahl As Sounna sont morts pour l’Islam. Comment ? En dressant en ces lieux un mémorial respectant les codes maçonniques que tout le monde connaît.




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