dimanche 9 février 2014

Dönmeh sabbatéens, Atatürk et les jeunes turcs

Durant ces derniers siècles, l’humanité a pu être témoin de l’arrivée de plusieurs dictateurs sans que personne ne sache vraiment d’où ils venaient, qui ils étaient, et comment ils ont pu en si peu de temps arriver à diriger des Etats avec une main de fer sans réelle opposition. Ainsi, de Staline à Hitler, il en est un qui montre aujourd’hui comment le système monté de toutes pièces autour de l’idéologie kémaliste conduit à encore faire croire à une grosse frange des turcs, qu’il est le « sauveur de la Turquie » : Mustafa Kemal Ataturk.
Pendant près d’un siècle, les turcs ont été bercés avec l’idée qu’Atatürk a sauvé la Turquie, qu’il a libéré le pays du joug du capitalisme et que, si les turcs sont turcs, c’est grâce à lui. Des bustes, des portraits, des statues de ce personnage ornent les places publiques, les commerces et les institutions du pays.

Il ne serait pas possible de tout résumer en un article, c’est donc pourquoi ici, il sera question d’éclaircir les origines d’Atatürk et des Jeunes Turcs, ce qui est une étape importante dans l’émancipation de l’idéologie kémaliste.

Pour ce faire, il faut remonter au XVème siècle avec les Dönmeh, issus d’une communauté séfarade expulsée alors d’Espagne et venue s’établir dans la Grèce sous domination ottomane. Musulmans le jour, et israélites la nuit, les Dönmeh trouvèrent alors les conditions idéales pour voir le jour au alentours du XVIIème siècle, avec Sabbataï Zevi autoproclamé messie. Trouvant ici une opportunité de s’infiltrer dans une société puissante, le « converti » se donna ainsi les moyens d’entrer dans les petits papiers du Sultan Calife Mehmed IV.

Impliquée dans la communauté musulmane dans la forme tout en y étant totalement étrangère dans le fond, la communauté secrète susmentionnée fini par devenir une véritable société en soi au sein même de la société turque, et ce notamment dans la ville de Salonique. Les Dönmeh restèrent de cette manière dans l’ombre jusqu’au 20ème siècle pour prendre part à la Révolution des Jeunes Turcs en 1908.

Le but des Jeunes Turcs était clairement l’abolition du Califat, ce qui permettrait à la « libération » des terres saintes de la Mecque et surtout d’ouvrir la voie à l’établissement d’un Etat israélien dans la Palestine alors ottomane. De cette manière, l’Oumma n’aura plus de repères et le morcèlement du territoire Ottoman – déjà bien mise à mal – s’effectuera d’elle même grâce à l’absence du Califat. Une contre-révolution s’organisa à l’aide de l’entourage du sultan et des hodjas, qui avaient à l’époque un certain pouvoir d’influence et une aura, à l’inverse d’aujourd’hui grâce au Diyanet fondé par Atatürk lui même. Elle n’eu que peu d’ampleur et se traduisit par un échec.

Ainsi, un Etat non confessionnel voit le jour avec la République de Turquie en 1908 autour d’une idéologie kémaliste étrangement similaire aux autres dictatures connues, comme l’Union Soviétique stalinienne par exemple. Notons ici l’étrange similitude entre le surnom de Staline « Le petit Père du peuple » et le nom que s’est donné Mustafa Kemal qui est Atatürk, « Père des Turcs ». En France, dans le même moment, la loi sur la laïcité est promulguée et la mise au pas de l’Eglise, planifiée et exécutée depuis la Révolution Française, devient totale. L’abolition du Califat ne sera effective qu’en 1924, 16 ans après la proclamation de la République Turque et de la destitution du Sultan AbdulHamit II. Cela permettra de soumettre, en douceur, à la Oumma une disparition totale du Califat.

Pour en venir au « sauveur des turcs », Atatürk est né à Salonique (Thessalonique depuis 1912) en 1881. A cette période, les Dönmeh forment une communauté très puissante impliquée dans de hautes fonctions et constituent la communauté juive d’Orient la plus importante. Dans le même temps, c’est aussi le lieu où émergent les premières loges maçonniques touraniennes. En parallèle, c’est le Comité pour l’Union et le Progrès (Ittikat ve Terakki Cemiyeti) qui apparaît dans les hautes écoles militaires d’Istanbul et qui donne naissance au mouvement des Jeunes Turcs avec des formalités d’admission maçonniques et avec des filiales à l’étranger, notamment à Paris. 

Dans le même temps, les Dönmeh qui composent les Jeunes Turcs organisent un déplacement massif de la communauté arménienne orthodoxe d’Anatolie, ce qui mènera à des pertes importantes parmi la communauté. Ce que les arméniens de France appellent « génocide » est qualifié par de nombreux autres historiens et des chercheurs turcs comme « victimes de dommages collatéraux » du à une déportation forcée en estimant les pertes à 300000. Ainsi après des décennies de réfutation de tout mal fait envers les arméniens, une partie des turcs commence depuis peu à se réconcilier avec son histoire et à reconnaître certains faits de leur passé sans non plus être d’accord avec les allégations des lobbys arméniens de France qui, liés au Dashnaktsutyun souhaitent des réparations pécuniaires et territoriales, et avancent des chiffres fantaisistes de 1,5 millions de morts. Notons au passage que cet événement précède de peu les grands massacres et les déportations massives des chrétiens orthodoxes de Russie sous l’impulsion de la révolution marxiste-lénino-trotskiste. Il est donc aisé de comprendre pourquoi Israel refuse encore aujourd’hui de reconnaître « le génocide arménien » quand on sait que ce sont des Dönmeh qui sont à l’origine de ces déportations.

Pendant ce temps, tout a été fait pour éloigner à jamais le Sultan déchu AbdulHamid II de la vie sociale et politique turque. Il fut emprisonné dans une citadelle Dönmeh à Salonique et fut mis en résidence surveillée à Constantinople jusqu’en 1918, date de sa mort. Un an après, c’est l’achèvement d’Israel qui se déroule avec l’attribution de la Palestine à des organisations Juives par Lord Balfour, avec un courrier adressé au Baron de Rothschild en personne. Ainsi, ce que Theodore Herzl (fondateur du sionisme) n’avait pu avoir financièrement en 1901 en rencontrant Abdulhamit II, il l’eu par la corruption de la société musulmane turque grâce aux Jeunes Turcs.

La République de Turquie achevée, l’Empire Ottoman mise au pas, les Dönmeh de Salonique purent ainsi s’installer à Constantinople, Izmir, Bursa et à Ankara qui devint la capitale de la Turquie et la ville « sainte » d’Atatürk. De cette manière, ils purent occuper des postes clefs au sein du pouvoir turc, ce qui augmenta grandement leur influence. Telle une pieuvre qui étant ses tentacules, les Dönmeh étaient ainsi particulièrement présents parmi les intellectuels et dans la politique turque notamment avec, par exemple, Tevfik Rüstü Arak qui fut le 1er Ministre d’Atatürk de 1928 a 1935. Il n’est pas possible aujourd’hui de dire avec certitude que Mustafa Kemal Atatürk était lui aussi un Dönmeh. Cependant, tous les indices portent à croire qu’il l’était profondément, tant au niveau de ses origines que de ses paroles et actes après avoir pris le pouvoir (ce que nous étudierons dans d’autres articles qui suivront). Sinon pourquoi haïrait-il intensément l’islam au point de vouloir raser toute l’histoire ottomane des turcs, histoire glorifiante pour cette religion et qui lui a permis de s’étendre autour de toute la Méditerranée ?

Le caractère sectaire et cabalistique d’Atatürk ne faisant presque plus aucun doute, il convient de se pencher aussi sur les Jeunes Turcs - ou « jöntürkler » qui n’ont de turcs que leur nom - sans qui Atatürk n’aurait pas pu mener la destruction de l’Empire Ottoman à son terme. En effet, leurs membres les plus influents étaient composés essentiellement de Dönmeh et de juifs non convertis. Et parmi ces non convertis se trouvait par exemple Emmanuel Carrosso – oncle d’Isaac Carrosso fondateur de l’empire Danone – qui se fit octroyer le financement du Mouvement des Jeunes Turcs à Paris par la famille Rothschild. C’est ce même personnage qui s’occupa d’annoncer au Sultan sa destitution et qui le fit conduire en détention. Le Comité Union et Progrès dont il a été fait mention plus haut comportait trois juifs (MM. Carasso, Cahen et Faraggi), neuf Dönmeh (Djavid Dey, DrNazim, Osman, Talaat Bey, Baldgi, Kiani Ipeck, Karakasch, Kiazim et Osman-Adil) et seulement trois turcs. Maigre représentation pour un mouvement sensé représenter les turcs.

Ainsi, les montagnes de livres ottomans et de Saint Coran brulés par l’Etat kémaliste ne peuvent plus laisser de doutes sur les motivations des Jeunes Turcs et d’Atatürk. De même que la latinisation forcée de l’alphabet turc, la turcision de l’appel à la prière et de la prière, la fermeture en masse de madrasas, la pendaison en série de hodjas récalcitrants et le changement de noms de milliers de villes et villages. 

Alors que des sultans pendant près de 600 ans ont mené un empire allant de l’Andalousie au Caire, de Damas au golf d’Aden, de Bagdad à Bakou, d’Istanbul à la Crimée jusqu’aux portes de Viennes sans laisser une seule statue à leurs effigies, le fait de trouver par milliers des statues d’Atatürk - qui a supposément sauvé la Turquie mais qui a tout fait pour supprimer l’Islam du peuple turc - prouve à quel point il y a eu un lavage de cerveau efficace même 70 ans après sa mort.

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